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France : réunion à huis-clos à l'Elysée sur l'avenir de la Nouvelle Calédonie

- Les discussions devraient se poursuivre jusqu'au week-end

Lassaad Ben Ahmed  | 03.07.2025 - Mıse À Jour : 03.07.2025
France : réunion à huis-clos à l'Elysée sur l'avenir de la Nouvelle Calédonie

Tunisia

AA / Tunis / Salim Boussaïd

Le président français Emmanuel Macron a accueilli, mercredi à l'Elysée, des représentants "indépendantistes" et "loyalistes" de la Nouvelle Calédonie, un territoire français des Outre-mer, secoué par des émeutes meurtrières, il y a un an, en rapport avec le statut de l'archipel et son corps électoral.

Selon la presse française, la réunion de ce mercredi a duré deux heures, mais les discussions devraient se poursuivre au moins jusqu'au weekend, sous la direction du ministre des Outre-mer Manuel Valls, a rapporté "Europe1".

C'est le "sommet de la dernière chance", a déclaré Philippe Dunoyer, représentant du parti modéré Calédonie ensemble, rapporté par "Outre-mer la 1ère", média relevant de "France info".

"Si on n'y arrive pas là, on n'y arrivera jamais", a-t-il ajouté.

"On attend une clarification de ce que va être la position du gouvernement sur la suite des discussions institutionnelles. (...) Quelle sortie de l'Accord de Nouméa ? Quelle trajectoire de décolonisation ? Quelle suite au projet qui a été porté à Déva par l'État français ?", a, pour sa part, déclaré Emmanuel Tjibaou, député indépendantiste et représentant du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) à l'Assemblée nationale.

Pour rappel, le différend calédonien s'articule autour du corps électoral provincial de l'archipel qui, gelé depuis 1998, devait être ouvert pour les Français non originaires de la Nouvelle Calédonie. Un projet de loi était en cours d'adoption l'année dernière, mais qui a été suspendu par le chef de l’État le 12 juin 2024, après la dissolution de l'Assemblée nationale.

Les autochtones Kanak considèrent que cette ouverture du corps électoral risque de les rendre minoritaires sur leur territoire, alors que les "loyalistes", tout comme le gouvernement français considèrent cette ouverture comme une nécessité démocratique. Les discussions de Paris visent à trouver une terrain d'entente entre les deux camps.

Les émeutes qui avaient éclaté en mai 2024, parallèlement aux discussions du projet de loi à l'Assemblée nationale française ont fait 14 morts, nécessitant l'envoi de renforts (500 policiers et 2 100 gendarmes) depuis Paris pour maintenir l'ordre.



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