AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le président français Emmanuel Macron a confirmé, jeudi, dans un discours porté sur la réindustrialisation de la France, le déblocage d’une enveloppe de 700 millions d’euros en faveur de la formation aux « métiers d’avenir ».

Le chef de l’Etat a également fait savoir qu’il souhaitait réduire à 9 mois les délais administratifs visant au lancement de nouveaux projets.

« Les délais réels sur les projets industriels aujourd'hui c'est 17-18 mois (…). On les a déjà beaucoup réduits, avant c'était 2-3 ans, mais ce qu'on doit faire c'est les ramener à 9 mois garantis » a-t-il plaidé.

L’Etat va, par ailleurs, dans le même esprit, créer un « crédit d'impôt industrie verte pour les technologies identifiées dans les textes européens », afin, selon Emmanuel Macron, de « permettre de déclencher 20 milliards d'euros d'investissement sur le territoire national d'ici à 2030 ».

Au cours de son allocution, le chef de l’Etat a remis en cause le modèle Français en déplorant le fait que « la France s'est davantage désindustrialisée que les autres pays en Europe » pointant « un choix presque idéologique ».

« On a une Chine qui investit massivement avec un modèle stato-centré (…) et un choix américain en rupture avec les dernières années et qui est plutôt America First », a-t-il considéré, martelant que les Français n’ont pas « vocation à devenir les consommateurs de l'industrie américaine ».

Emmanuel Macron a ensuite évoqué quelques chiffes et assuré que depuis son élection en 2017, pas moins de 300 usines ont vu le jour, et que 90 000 emplois ont été créés.

« Pour la quatrième année consécutive, nous sommes le pays le plus attractif d'Europe », s’est-il enfin félicité.