France / Réforme des retraites : la commission spéciale submergée par les amendements
L’énorme quantité d’amendements proposés par l’opposition n’a pas pu être examinée dans son ensemble en raison d’un manque de temps.

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AA / France / Fawzia Azzouz
La commission spéciale des retraites, mise en place par l'Assemblée nationale française, a dû renoncer mardi soir à achever l’étude des 22 mille amendements proposés par l’opposition en raison de leur volume faramineux, a-t-on appris de source médiatique, mercredi.
Le projet de loi de réforme des retraites sera ainsi présenté quasiment sans amendement devant l’Assemblée nationale à compter du 17 février.
L’énorme quantité d’amendements proposés par l’opposition n’a pas pu être examinée dans son ensemble en raison d’un manque de temps.
Les députés membres de la commission spéciale des retraites ne sont pas parvenus à étudier les 22 mille amendements dans les temps impartis, a ainsi rapporté BFMTV (Privée).
Depuis neuf jours, la commission ad hoc n’a pu examiner que quelques 8 mille amendements, précise le journal Le Monde.
« La bataille ne fait que commencer » a lancé le député leader d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise, à l’origine d’une immense majorité de ses propositions d’amendement.
A l’issue des travaux de cette commission, il a salué un « débat » constructif, loin de la simple « obstruction » au projet de réforme des retraites.
Il a, toutefois, expliqué sur son compte Twitter que « l’obstination de Macron (à aller au bout de ces réformes) sera vaincue ».
Si le Gouvernement espère faire adopter sa réforme avant les élections municipales qui se tiendront les 15 et 22 mars prochain, les députés d’opposition sont déterminés à retarder au maximum la validation du texte.
« On va faire en sorte qu’ils ne puissent pas finir le 3 mars ou alors qu’ils aient besoin du 49.3 » (article de la Constitution permettant d’adopter une loi sans la soumettre au débat parlementaire), indique le député Eric Coquerel, cité par Le Monde.
Depuis le 5 décembre 2019 et jusqu'au 18 janvier, des manifestations et une grève reconductible dans la plupart des corps professionnels avait été décrétée, ce qui a sérieusement perturbé l'activité socio-économique aussi bien à Paris qu'en provinces.
Depuis le 18 janvier 2020, la régie des transports a annoncé la suspension de la grève en faveur d'autres formes de contestation.
Pour l’heure, les Français restent massivement mobilisés dans les rues dans des manifestations et des mouvements de grèves récurrents, pour protester contre ce projet de réforme qui prévoit la fin des régimes spéciaux, au profit d’un régime universel et qui instaure un âge pivot de départ à la retraite à 64 ans.Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.