
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Raphaël Glucksmann rejette une "candidature unique" de la gauche pour la présidentielle de 2027.
Lors d'une déclaration à la presse après avoir été accueilli à Matignon, Glucksmann a déclaré : « Il n'y aura pas de candidature commune avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise. » Il a souligné des divergences profondes sur des sujets tels que l'Europe, la défense, la géopolitique et le mix énergétique.
Il a critiqué les appels à une grande primaire lancés par certaines figures de la gauche, estimant que ces initiatives ne tiennent pas compte des différences fondamentales entre les deux formations. « Si nous ne pensons pas la même chose, si nous sommes en contradiction frontale [...], comment voulez-vous qu'on aille ensemble aux élections présidentielles ? », a-t-il interrogé.
Pour lui, vouloir taire ces différences reviendrait à mépriser la démocratie. Il a rejeté l'idée que son refus d'une alliance soit motivé par des considérations d'ego, affirmant qu'il s'agit d'une question de principes et de vision du monde. La démocratie suppose, selon lui, que des offres politiques différentes soient présentées aux électeurs.
À ce jour, La France insoumise n'a pas réagi officiellement à ces déclarations. Toutefois, les tensions entre Glucksmann et LFI ne sont pas nouvelles.
Cette prise de position de Glucksmann intervient dans un contexte où la gauche cherche à se recomposer après les élections législatives de 2024, qui ont vu la formation du Nouveau Front populaire, une alliance réunissant plusieurs partis de gauche, dont LFI et le Parti socialiste. Cependant, des divergences persistent quant à la stratégie à adopter pour les prochaines échéances électorales.
L'absence de réaction officielle de LFI pourrait indiquer une volonté d'éviter une escalade des tensions au sein de la gauche. Néanmoins, la question de l'unité de la gauche reste posée, alors que les partis cherchent à définir une stratégie commune pour les prochaines élections.