
France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
De nombreuses associations sont mobilisées et protestent contre le projet de dissolution du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), confirmé mercredi par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Les signataires demandent au « gouvernement de renoncer à la dissolution du CCIF, de respecter la liberté d’association et la liberté d’expression, inscrites dans la Constitution de notre République ».
Ils estiment que la dissolution du CCIF « s’apparenterait à une attaque politique contre une association dont l’action est essentiellement centrée autour de la lutte contre le racisme subi au quotidien par les musulman-es ».
De son côté, l’UJFP (l’Union Juive Française pour la Paix), considère que le CCIF est « calomnié, sali, injurié parce qu’il veut faire respecter les droits des citoyens musulmans en France et lutter contre les discriminations ».
« De quelques fanatiques, on passe à des groupes entiers qualifiés d’islamistes, puis à toute organisation indépendante s’appuyant sur l’Islam comme le Secours catholique s’appuie sur le christianisme, des ONG comme Baraka City, une organisation antiraciste comme le CCIF » poursuit le communiqué.
L’Organization of Racism and Islamophobia Watch (ORIW), fustige enfin la « récupération de ce crime abject par les politiciens à des fins électorales ».
communiqué de presse pic.twitter.com/31uZJro4o3
— ORI-V (ORIW) (@Oriw_fr) October 21, 2020
L’organisation affirme que la « dissolution du CCIF, qui assiste juridiquement les victimes d’islamophobie, est un non-sens ».
« Le véritable séparatisme s’illustre en cette période où les représentants de l’État désignent certaines personnes ou ONG au seul motif qu’elles sont musulmanes » conclut l’ORIW.
Pour rappel, l’association de défense des victimes d’islamophobie, est l’objet de vives critiques pour avoir été sollicité par le père de famille à l’origine de la vidéo contre le professeur de 47 ans assassiné par un tchétchène de 18 ans vendredi pour avoir montré des caricatures à ses élèves.
La diffusion de cette vidéo sur les réseaux sociaux, a constitué de point de départ qui a motivé l’assaillant à passer à l’acte.