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France/Projet de dissolution du CCIF: les associations vent debout contre le gouvernement

Feiza Ben Mohamed  | 21.10.2020 - Mıse À Jour : 21.10.2020
France/Projet de dissolution du CCIF: les associations vent debout contre le gouvernement

France

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed 

De nombreuses associations sont mobilisées et protestent contre le projet de dissolution du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), confirmé mercredi par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.


« La stratégie de stigmatisation choisie par le ministre de l’Intérieur est dangereuse puisqu’elle vise des personnes et des associations en raison de leur appartenance religieuse, réelle ou supposée, alors qu’elles n’ont aucun lien avec le terrorisme ou les discours haineux » dénoncent un collectif d’associations, avocats et universitaires, dont Action Droits des Musulmans, Tous Migrants ou encore Voxpublic.

Les signataires demandent au « gouvernement de renoncer à la dissolution du CCIF, de respecter la liberté d’association et la liberté d’expression, inscrites dans la Constitution de notre République ».

Ils estiment que la dissolution du CCIF « s’apparenterait à une attaque politique contre une association dont l’action est essentiellement centrée autour de la lutte contre le racisme subi au quotidien par les musulman-es ».

De son côté, l’UJFP (l’Union Juive Française pour la Paix), considère que le CCIF est « calomnié, sali, injurié parce qu’il veut faire respecter les droits des citoyens musulmans en France et lutter contre les discriminations ».

« De quelques fanatiques, on passe à des groupes entiers qualifiés d’islamistes, puis à toute organisation indépendante s’appuyant sur l’Islam comme le Secours catholique s’appuie sur le christianisme, des ONG comme Baraka City, une organisation antiraciste comme le CCIF » poursuit le communiqué.

L’Organization of Racism and Islamophobia Watch (ORIW), fustige enfin la « récupération de ce crime abject par les politiciens à des fins électorales ».

L’organisation affirme que la « dissolution du CCIF, qui assiste juridiquement les victimes d’islamophobie, est un non-sens ».

« Le véritable séparatisme s’illustre en cette période où les représentants de l’État désignent certaines personnes ou ONG au seul motif qu’elles sont musulmanes » conclut l’ORIW.

Pour rappel, l’association de défense des victimes d’islamophobie, est l’objet de vives critiques pour avoir été sollicité par le père de famille à l’origine de la vidéo contre le professeur de 47 ans assassiné par un tchétchène de 18 ans vendredi pour avoir montré des caricatures à ses élèves.

La diffusion de cette vidéo sur les réseaux sociaux, a constitué de point de départ qui a motivé l’assaillant à passer à l’acte.


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