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France / procès financement libyen : le parquet général requiert la mise en liberté de Nicolas Sarkozy

- Mais sous contrôle judiciaire strict

Şeyma Erkul Dayanç  | 10.11.2025 - Mıse À Jour : 10.11.2025
France / procès financement libyen : le parquet général requiert la mise en liberté de Nicolas Sarkozy

Istanbul

AA / Paris-Istanbul / Umit Donmez et Seyma Erkul Dayanc

Le parquet général a requis, lundi, la mise en liberté de l’ancien président Nicolas Sarkozy, et son placement sous un contrôle judiciaire strict, dans le cadre de l'affaire dite des "financements libyens". L’audience a été suspendue, la décision finale est attendue vers 13h30.

Durant l’audience, à laquelle il assistait en visioconférence, Nicolas Sarkozy a affirmé : « Je souhaite que la cour soit convaincue d’une chose, je n’ai jamais eu l'intention ni l’idée folle de demander à Monsieur Kadhafi quoi que ce soit. Me dérober à la justice, ce serait avouer. Jamais je n’avouerai quoi que ce soit ». L’ancien président a ajouté : « Je n’avais pas imaginé attendre 70 ans pour découvrir la prison. Cette épreuve m’a été imposée, c’est dur, c’est très dur. Ça l'est certainement pour tout détenu ».

Son avocat, Jean-Michel Darrois, a également évoqué le poids de l’incarcération : « Même s’il est un homme fort, robuste et courageux, cette incarcération a été une grande souffrance ».

Nicolas Sarkozy a conclu en soulignant son respect pour la justice : « J’ai bien conscience de la gravité des faits qui me sont reprochés. Je suis Français, j’aime mon pays, ma famille est en France. Je me bats pour que la vérité triomphe. Je respecterai tout ce qu’il me sera demandé par la justice, comme je l'ai toujours fait. Pour finir : Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a permis de rendre ce cauchemar plus supportable ».

Cette détention constitue une situation inédite pour un ancien Président de la République française et avait suscité un vif débat sur le mandat de dépôt, justifié par les juges par la « gravité exceptionnelle » des faits. Nicolas Sarkozy, lui, avait dénoncé une mesure motivée par « la haine ».

Condamné le 25 septembre 2025, Nicolas Sarkozy a écopé de cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’enquête sur le financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007.

Le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’il avait "sciemment" laissé ses proches solliciter le régime de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement occulte. Il a immédiatement fait appel de cette décision, ce qui rend le jugement non définitif à ce stade.

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