France / Procès du feu d’artifice de Cholet : 2 ans avec sursis requis contre le maire, 1 an ferme pour l’artificier
- Le procureur a requis des peines de prison et de fortes amendes contre cinq des six prévenus
Istanbul
AA / Istanbul / Seyma Erkul Dayanc
Le procureur de la République d’Angers a requis jeudi la condamnation de cinq des six prévenus dans le cadre du procès du feu d’artifice mortel de Cholet, dans l’ouest de la France.
À l’encontre du maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende ont été demandés. Le procureur a estimé qu’il lui appartenait d’assurer le bon déroulement de la manifestation en tant qu’autorité de police administrative, pointant un contexte de désorganisation totale au sein de la mairie, selon des médias locaux.
Le ministère public a en revanche requis la relaxe pour l’adjoint à la sécurité, estimant qu’une délégation imprécise ne justifiait pas l’engagement de sa responsabilité pénale.
Trois ans de prison dont un an ferme et 10 000 euros d’amende ont été requis contre l’artificier en chef, une peine assortie d’une interdiction d’exercer pendant cinq ans. Son employeur, l’entreprise Féerie (anciennement HTP), encourt 50 000 euros d’amende et une interdiction d’activité pendant trois ans.
Contre l’association Cholet Evènement, organisatrice des festivités, le procureur a demandé 30 000 euros d’amende et l’interdiction d’organiser des événements culturels ou festifs pendant cinq ans. Son vice-président, Jean-Michel Jeanneteau, encourt trois ans de prison dont un an ferme et 20 000 euros d’amende.
Pour rappel, lors du feu d’artifice organisé pour la fête nationale, le 14 juillet 2022, à Cholet, des projectiles ont atteint la foule, causant la mort de deux frères et sœurs, Gabriel et Meggy, âgés de 7 et 24 ans, et faisant douze blessés.
Selon les conclusions des experts, l’association organisatrice et l’entreprise de pyrotechnie avaient laissé des spectateurs s’installer à environ cinquante mètres du pas de tir, soit trois fois moins que la distance réglementaire.
Peu après le drame, le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, avait nié toute responsabilité de la municipalité, estimant que l’organisation relevait principalement de l’association Cholet Évènement et de l’artificier. Dans le cadre de l’enquête, il avait été placé en garde à vue le 19 juin 2023 à Angers et entendu en qualité de maire, responsable de la police administrative. Deux organisateurs ont également été entendus, et le parquet a identifié des manquements imputables à la société organisatrice, au chef artificier et au maire. Le procès, initialement prévu en février 2025, avait été renvoyé pour un complément d’information sur la délégation de fonctions de police municipale, et s’est ouvert le 17 novembre 2025 devant le tribunal correctionnel d’Angers.
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