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France / Procès du « Canard enchaîné » : peines requises pour abus de biens sociaux

- Les prévenus sont accusés d'avoir détourné des fonds via un emploi fictif présumé

Ümit Dönmez  | 12.07.2025 - Mıse À Jour : 12.07.2025
France / Procès du « Canard enchaîné » : peines requises pour abus de biens sociaux

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Le parquet de Paris a requis vendredi des peines de prison avec sursis et des amendes contre quatre anciens membres du Canard enchaîné, jugés pour abus de biens sociaux.

Cité par la presse française, le parquet a indiqué que les deux ex-dirigeants du journal d'investigation, Michel Gaillard et Nicolas Brimo, ainsi que le dessinateur André Escaro et sa compagne Édith Vandendaele, sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de rémunération injustifiée. Selon l’accusation, Vandendaele aurait perçu pendant 25 ans un salaire de journaliste sans exercer réellement ce métier, ce qui constituerait un emploi fictif.

Les sommes en jeu sont importantes : le parquet évalue le préjudice financier du journal à 1,5 million d’euros entre 2010 et 2022. Les réquisitions prévoient un an de prison avec sursis pour chacun des prévenus, ainsi que 100 000 euros d’amende pour Gaillard et Brimo, et 150 000 euros pour Escaro et Vandendaele.

La défense, elle, conteste les accusations. Les avocats des prévenus affirment que Vandendaele apportait une aide précieuse à son compagnon, notamment en raison des problèmes de vue de celui-ci, et qu’il ne s’agissait donc pas d’un emploi fictif.

L’affaire a révélé de fortes tensions au sein de la rédaction du Canard enchaîné, certains anciens collaborateurs prenant leurs distances avec les prévenus, tandis que d’autres minimisaient les faits. Le jugement est attendu le 17 octobre.


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