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France : près de deux détenus sur trois récidivent dans les cinq ans après leur sortie de prison (étude)

- Le ministère de la Justice révèle à travers une étude qu’un séjour en prison ne dissuade pas de récidiver une fois libéré

Majdi Ismail  | 13.12.2024 - Mıse À Jour : 15.12.2024
France : près de deux détenus sur trois récidivent dans les cinq ans après leur sortie de prison (étude)

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

Près de 63 % des personnes sorties de prison en 2016 ont récidivé dans les cinq années suivant leur libération, selon une étude du ministère de la Justice rendue publique jeudi et reprise par Sud-Ouest.

Un tiers des personnes sorties de prison (34,6 %) ont commis une nouvelle infraction dans l’année suivant leur remise en liberté, avec un taux de récidive dépassant 15 % lors des quatre premiers mois.

Ces récidives constatées ne sont ‘’pas nécessairement pour des faits identiques à ceux ayant conduit en prison’’, précise le Service de la statistique, des études et de la recherche (SSER), qui s’est basé sur plus de 45 000 personnes.

Le taux de récidive varie selon les critères d’âge, de sexe ou encore le passé pénal du détenu, indique encore l'étude du ministère de la Justice précisant que ‘’Les détenus âgés de moins de 25 ans à leur sortie de prison récidivent nettement plus que ceux âgés de 55 ans et plus à la levée d’écrou’’, avec un taux de 77 % pour le premier groupe contre 29 % pour le second, soit 2,7 fois plus.

Les hommes ont aussi tendance à récidiver plus que les femmes (64 % contre 42 %), de même que les célibataires (67 %) comparés aux détenus mariés (44 %).

‘’Cet écart ne résulte pas uniquement de la situation matrimoniale, les détenus mariés étant également plus âgés que les célibataires’’, explique les auteurs de l’étude.

Aussi, la récidive est notamment importante chez les détenus ayant au moins deux condamnations (74 %), contre un peu plus d’un détenu sur trois pour les primo-condamnés (35 %).

L’étude souligne également que les détenus ayant obtenu un aménagement de peine récidivent moins que ceux ayant connu une ‘’sortie sèche’’ (59 % contre 65 %). Selon le SSER, cet écart ne s’explique pas forcément par un impact direct de cet aménagement mais plutôt par les caractéristiques du détenu et de le type d’infraction commise.

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