AA / Tunis / Majdi Ismail

Les députés français ont élu vendredi quatre vice-présidents de l'Assemblée nationale sur six dès le premier tour, dont deux LFI.

Les ‘’Insoumises’’ Nadège Abomangoli et Clémence Guetté, la candidate d'Horizons et vice-présidente sortante Naïma Moutchou, et Xavier Breton (La Droite républicaine) ont été élus dès le premier tour, rapporte Le Monde.

L’opération de vote a nécessité quatre heures pour être validée, après un premier vote annulé pour irrégularités par la présidente de l’Assemblée et les scrutateurs tirés au sort, à l’unanimité.

‘’A l’issue du dépouillement, il est apparu que dix enveloppes en trop avaient été disposées dans les urnes’’, a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, citée par Le Monde.

De mémoire de journaliste parlementaire, c’est du jamais-vu. Selon Le Monde, plusieurs députés présents au dépouillement estiment qu’il s’agit d’une tentative de déstabilisation de l’institution, étant donné le nombre important d’enveloppes en trop, qui exclut une simple erreur humaine.

Au second tour seront à nouveau candidats le ministre de l'Industrie Roland Lescure et Annie Genevard, députée du groupe la Droite républicaine, et les deux vice-présidents sortants du RN Sébastien Chenu et Hélène Laporte.

Ce second tour se déroule à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si aucun des quatre députés n’obtient cette majorité absolue, un troisième tour sera organisé, à la majorité relative.

La députée macroniste Yaël Braun-Pivet a été réélue jeudi soir à la présidence de l’Assemblée nationale, à l’issue d’un scrutin incertain à trois tours, avec 220 voix. Elle a devancé de peu le candidat du Nouveau Front populaire, le communiste André Chassaigne (207), et plus largement le candidat du RN, Sébastien Chenu (141 voix).

Les députés doivent élire ce jour les 21 autres membres du bureau, en l’absence d’accord entre les groupes. Ils voteront donc successivement à bulletin secret pour élire les six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires.

Un candidat doit recueillir une majorité absolue au premier ou second tour pour être élu. Faute de majorité absolue un troisième et dernier tour est organisé, à la majorité relative.