AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Plusieurs établissements pénitentiaires en France ont fait l'objet d'attaques coordonnées dans la nuit lundi à mardi, visés par des incendies de véhicules ou par des tirs à l'arme automatique, a annoncé le ministre de la Justice Gérald Darmanin.

"Des établissements pénitentiaires font l’objet de tentatives d’intimidation allant de l’incendie de véhicules à des tirs à l’arme automatique", a indiqué ce mardi Darmanin sur le réseau social X. Annonçant se rendre sur place à Toulon "pour soutenir les agents concernés", le garde des Sceaux note que "la République est confrontée au narcotrafic et prend des mesures qui vont déranger profondément les réseaux criminels. Elle est défiée et saura être ferme et courageuse".

Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé des "attaques inacceptables", affirmant que "la réponse de l’État devra être implacable".

"Cette nuit, plusieurs attaques inacceptables ont visé des personnels et des biens de l’administration pénitentiaire", a écrit Retailleau sur X, condamnant "fermement ces actes".

"J’ai donné cette nuit instruction aux préfets, aux côtés des services de police et de gendarmerie, de renforcer sans délai la protection des agents et des établissements. Je veux dire mon soutien aux agents de l’administration pénitentiaire pris pour cible par des voyous", a-t-il ajouté.

Et de poursuivre : "La réponse de l’État devra être implacable. Ceux qui s’en prennent aux prisons et aux agents ont vocation à être enfermés dans ces prisons et surveillés par ces agents".

Selon Le Figaro, parmi les établissements touchés par ces attaques, il y aurait les prisons d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), de Valence (Drôme), Nîmes (Gard), Villepinte (Seine-Saint-Denis) et Nanterre (Hauts-de-Seine).

À Luynes (Bouches-du-Rhône), des véhicules ont été brûlés sur le parking de l'établissement, tout comme à Valence (Drôme), rapporte BFMTV. À Toulon (Var), ce sont des tirs à l'arme automatique qui ont visé la porte de la prison. Les établissements de Nanterre (Hauts-de-Seine) et Nîmes (Gard) ont également été touchés, note la même source.

Citant une source proche du dossier, BFMTV indique que ces attaques "auraient été planifiées en réaction à la création des prisons de haute sécurité, et plus précisément face à la stratégie du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, contre le narcobanditisme".