AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Onze plaintes ont été déposées en avril dernier pour des faits de violences physiques et sexuelles dans un collège privé catholique à Ustaritz, dans les Pyrénées-Atlantiques (sud-ouest de la France), ont rapporté des médias français. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Bayonne vendredi. Le parquet a confié les investigations à la section de recherche de la gendarmerie de Pau.

Selon Le Figaro, les faits ont été commis de 1960 à 2005 au collège Saint-François-Xavier d’Ustaritz. Les faits reprochés auraient été commis entre élèves mais aussi par le personnel encadrant de l’établissement, précise la même source, citant Gilles Parent, porte-parole du collectif des victimes du collège.

Dans la foulée de l'affaire de Notre-Dame de Bétharram en Béarn et à l'initiative de Gilles Parent, un groupe Facebook s'était, en fait, constitué au Pays Basque afin de "libérer une parole enfouie", rapporte Ici Pays basque. Ce groupe réunit 197 anciens élèves, tous affirmant avoir été victimes de violences commises par d'autres élèves ou par des enseignants, essentiellement dans l'établissement catholique d'Ustaritz.

Comme dans le dossier de Bétharram, la prescription de 20 ans peut entraîner un classement du dossier, mais Gilles Parent, aujourd'hui âgé de 62 ans, parle d'"officialiser les témoignages".

"Notre démarche est d’officialiser les témoignages, pour qu’ils restent dans la mémoire" et permettre la reconnaissance "d’un statut de victime", a-t-il expliqué devant le tribunal judiciaire de Bayonne, selon Le Figaro.

Depuis l’affaire Bétharram qui concerne un établissement situé à quelques kilomètres de Pau, les accusations de violences physiques et sexuelles ne cessent de fuser dans de nombreuses écoles de la région et des alentours.