France / Palestine : L’UJFP visée par une perquisition, l’association dénonce une « répression folle »
- Visant le mouvement de solidarité avec Gaza.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le domicile de Daniel Lévyne, directeur de publication du site de l’Union juive française pour la paix (UJFP), a été perquisitionné ce jeudi 11 septembre 2025 à Dinard.
Par voie de communiqué, la coordination nationale de l’UJFP a dénoncé une action « forte et insensée », menée en l’absence de son camarade, parti rejoindre la Fête de l’Humanité.
Selon le communiqué, cette perquisition est liée à une plainte déposée en 2024 par l’association « Jeunesse Française Juive », créée après le 7 octobre 2023. La plainte s’appuie sur deux communiqués de l’UJFP publiés à cette période et relève de la circulaire du ministre de la Justice sur l’apologie du terrorisme. L’organisation estime que cette référence entretient « une notion floue » et vise à imposer « un bâillon contre le mouvement de solidarité pour la Palestine ».
La coordination nationale de l’UJFP dénonce une différence de traitement, rappelant que « dans certains médias français, les propos soutenant le génocide à Gaza ne sont pas poursuivis » tandis que leur organisation fait l’objet de procédures judiciaires. Le texte souligne aussi que le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, « pourtant visé par un mandat d’arrêt international de la CPI », a pu « survoler le territoire français » sans entrave.
« Notre organisation juive ne se laissera pas intimider », insiste le communiqué, affirmant agir « en tant que Juifs, porteurs d’une mémoire et d’une histoire » pour lutter contre « toutes les formes du racisme, contre tous les apartheids, tous les crimes de guerre coloniaux, tous les génocides ». L’UJFP appelle à l’abandon de la plainte qu’elle qualifie « d’absurde » et exige son classement sans suite.
Le mouvement invite par ailleurs à la solidarité, rappelant sa présence à la Fête de l’Humanité aux côtés d’autres organisations juives antisionistes, et réitère son appel à soutenir la collecte pour Gaza.
Cette perquisition intervient quelques semaines après la fermeture du compte bancaire de l’UJFP par le Crédit coopératif, intervenue le 30 juillet 2025. L’association avait alors dénoncé une accusation « infamante » de soutien au terrorisme, estimant que le système bancaire participait à « l’organisation méthodique de l’interdiction du soutien financier à la société de Gaza ».