France / Pénurie de carburant : Grève reconduite chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil
- La CGT appelle à élargir la grève à tout le secteur de l'énergie.
France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La grève qui paralyse les raffineries et dépôts français de carburant depuis trois semaines, a été reconduite, ce jeudi matin, à l'appel de la Confédération générale du travail (CGT).
Par voie de communiqué, le syndicat a annoncé qu'"à une très large majorité", les travailleurs ont décidé de poursuivre leur bras de fer avec la direction de TotalEnergies et d'Esso-ExxonMobil.
Ainsi, la grève est reconduite à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher (Normandie), à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), à la raffinerie de Feyzin (Rhône-Alpes), sur le dépôt de Flandres et à la raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), a rapporté Eric Sellini, le coordinateur CGT au sein du groupe pétrolier TotalEnergies.
Du côté d'Esso-ExxonMobil, la grève est reconduite à la raffinerie de Gravenchon - Port Jérôme sur Seine (Normandie) et à la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
La CGT a également appelé à l'élargissement de la grève "à tout le secteur de l'énergie".
Au micro de BFMTV-RMC, ce jeudi matin, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a estimé que le recours aux réquisitions de salariés grévistes, décidé mardi par le gouvernement, a "mis le feu aux poudres".
"Le fait que le gouvernement fasse des réquisitions de salariés chez Esso-ExxonMobil n’a pas participé à apaiser le climat social", a-t-il expliqué.
Il est à rappeler que six raffineries françaises sur sept sont paralysées par un mouvement de grève qui touche les deux géants de l'énergie : le Français TotalEnergies et l'Américain Esso-ExxonMobil.
Selon le ministère de la Transition énergétique, près d'un tiers des stations-service sont concernées par des ruptures de stock mettant en grande difficulté les automobilistes à l’heure où la flambée des prix bat son plein.
Si le gouvernement français a déjà fait procéder, mercredi, à des réquisitions de salariés d’Esso-ExxonMobil, le Président français, Emmanuel Macron, a déclaré, mercredi soir, à l’antenne de France 2, qu’en l’absence de solution trouvée dans les prochains jours, de nouvelles réquisitions seraient initiées.
