AA / Paris / Ümit Dönmez

Le mouvement de grève qui dure depuis trois semaines à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), a pris fin ce jeudi en début d'après-midi

Par voie de communiqué, la Confédération générale du travail (CGT) a rapporté qu'"après consultation du personnel gréviste, il a été décidé que le mouvement social s’arrêterait à Fos-sur-Mer le jeudi 13 octobre à 13h" (UTC+2).

Le syndicat a ajouté que "la marche normale de la raffinerie reprendra à notre rythme".

La direction d'Esso-ExxonMobil a confirmé l'information auprès du journal « Le Figaro ».

"Le mouvement de grève prend fin à la raffinerie de Fos-sur-Mer. Nous avons eu des discussions ce matin avec les syndicats. Nous nous réjouissons de cette avancée", a-t-elle déclaré.

La grève qui paralyse les raffineries et dépôts français de carburant depuis trois semaines, a été reconduite, ce jeudi matin, à l'appel de la Confédération Générale du travail (CGT), qui a également appelé à l'élargissement de la grève "à tout le secteur de l'énergie".

Au micro de BFMTV-RMC, ce jeudi matin, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a estimé que le recours aux réquisitions de salariés grévistes, décidé par le gouvernement, a "mis le feu aux poudres".

"Le fait que le gouvernement fasse des réquisitions de salariés chez Esso-ExxonMobil n’a pas participé à apaiser le climat social", a-t-il expliqué.

Ce dernier a annoncé, mercredi soir, qu’une procédure en référé allait être initiée par les syndicats pour contester la réquisition de salariés d’Esso-ExxonMobil. Le tribunal administratif de Rouen examinera la requête de la CGT, ce jeudi à 14 h 30 (UTC+2).

Dans l'état actuel, cinq raffineries françaises sur sept, sont paralysées par un mouvement de grève qui touche les deux géants de l'énergie : le Français TotalEnergies et l'Américain Esso-ExxonMobil.

Selon le ministère de la Transition énergétique, près d'un tiers des stations-service sont concernées par des ruptures de stock mettant en grande difficulté les automobilistes à l’heure où la flambée des prix bat son plein.

Par ailleurs, ce mercredi, la grève des employés des raffineries françaises s'est étendue à cinq centrales nucléaires françaises.