AA - Paris - Bilal Muftuoglu

Le premier camp humanitaire de France pour les réfugiés sera ouvert ce lundi à Grande-Synthe (Nord), dans le cadre d'une initiative de Médecins Sans Frontières (MSF).

Les migrants ont commencé à déménager lundi matin de la zone boueuse du Basroch au camp humanitaire aménagé par MSF avec une capacité d'accueil de 1 500 personnes à l'heure actuelle. Ce premier camp "privé" de France, composé de 213 cabanons en bois chauffés accueillera dès aujourd'hui 1 050 migrants, essentiellement des Kurdes de Syrie et d'Irak, vivant jusqu'ici dans des abris de fortune.

Le nouveau camp propose aux migrants des lieux de vie, des prises électriques pour recharger leurs téléphones, des douches, des toilettes, des lieux de distribution et un espace de soin, a annoncé Damien Carême, maire Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Grande-Synthe, dans une interview au Monde.

Le déménagement se fait sur la base de volontariat, pourtant MSF est en contact avec les migrants pour les convaincre de s'orienter vers le nouveau camp, a précisé Angélique Muller, responsable de MSF, dans la même interview au Monde.

L'organisation humanitaire mobilise de son côté 25 collaborateurs pour superviser le déménagement alors que les associations de soutien aux migrants locales et internationales dépêchent 100 volontaires. Le déménagement devrait se poursuivre jusqu'à mercredi.

Le maire a par ailleurs dit avoir besoin de "récupérer très vite" la zone boueuse de Basroch pour y construire un quartier écologique, a relayé Le Monde.

La construction du nouveau camp avait commencé à la mi-janvier, retardé par l'Etat qui mettait en avant des contraintes techniques, comme le risque d'incendie, selon MSF.