AA / Paris / Ümit Dönmez

La police judiciaire parisienne a procédé mardi 27 mai à une série de nouvelles interpellations dans une enquête sur des tentatives d’enlèvement en lien avec le secteur des cryptomonnaies.

Citée par Le Monde, la Préfecture de police de Paris a indiqué que plusieurs individus avaient été arrêtés dans le cadre d’une opération menée dans la capitale. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à la tentative d’enlèvement, le 13 mai dernier, d’une jeune femme identifiée comme la fille d’un important entrepreneur du milieu des cryptoactifs.

Les faits avaient été filmés par des riverains dans une rue du 11e arrondissement de la capitale. Sur les images largement relayées, on distinguait plusieurs individus masqués et vêtus de noir, tentant de forcer la victime à monter dans un fourgon floqué du logo de Chronopost. La femme, accompagnée de son enfant de 2 ans et de son compagnon, avait opposé une résistance, tandis qu’un voisin muni d’un extincteur avait contribué à faire fuir les agresseurs.

Cette intervention policière survient au lendemain d'une autre opération d'envergure dans les Hauts-de-Seine et à Nantes, révélée par Le Parisien, au cours de laquelle une dizaine de suspects ont été appréhendés, dont deux mineurs. Ils auraient été pris en flagrant délit alors qu’ils s’apprêtaient à commettre un double enlèvement dans la région nantaise. Les enquêteurs ont saisi du matériel typique de ce type d'opérations, incluant cagoules, fourgons aménagés et armes factices.

Les enquêteurs de la PJPP cherchent désormais à relier ces affaires à une série d’enlèvements et de séquestrations récentes, visant toutes des personnalités ou proches d’acteurs influents du secteur des cryptomonnaies. Le Monde rappelle que le 1er mai, le père d’un magnat de la cryptomonnaie avait été enlevé en pleine rue avant d’être libéré, mutilé, soixante heures plus tard. En janvier, David Balland, cofondateur de la société Ledger, et sa compagne avaient été séquestrés par une équipe lourdement organisée, avant d’être libérés par le GIGN.

Une source judiciaire citée par le quotidien français évoque des opérations menées selon un mode opératoire récurrent, avec une répartition stricte des rôles : commanditaires, intermédiaires, exécutants. Le tout dans un climat de violence extrême, allant jusqu’à des actes de torture et mutilation.