AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La porte-parole du gouvernement français, Maud Bregeon, a assuré mardi à la sortie du conseil des ministres, que le Premier ministre Michel Barnier « ne réfléchit pas en fonction des prises de position de Marine Le Pen ».

« Qui pense aujourd’hui que l’immigration est, en France, suffisamment contrôlée ? Qui pense que les dispositifs d’intégration sont suffisamment efficients ? », a-t-elle lancé face aux journalistes au cours d’une conférence de presse organisée depuis Matignon.

Elle assure à ce propos que « personne ne peut répondre que tout va bien et affirmer que l’on peut continuer sur un statut quo.

Maud Bregeon a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement entend « les attentes des citoyens sur la question » et « qu’aucun responsable politique ne peut les ignorer » tant elles sont « grandissantes ».

« Nous estimons aujourd’hui que des dispositifs supplémentaires seraient efficaces pour une meilleure maîtrise de l’immigration, de l’immigration clandestine. Ça se fera dans le cadre de discussions avec les groupes parlementaires. Nous avons conscience que cela suscite des débats », a-t-elle concédé avant d’annoncer des discussions pour le mois de janvier prochain.

Ces précisions interviennent alors que la porte-parole du gouvernement avait annoncé dimanche à l’antenne de BFMTV, que l’Exécutif prévoyait une nouvelle loi immigration dont les contours seront présentés début 2025.

Pour rappel, la dernière loi asile et immigration avait été largement adoptée le 19 décembre 2023 à l’Assemblée nationale avant d’être promulguée le 26 janvier 2024, à l’issue de débats très tendus au Parlement ainsi qu’au sein de l’ex-majorité présidentielle.