
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La Justice française a prononcé un non-lieu dans l'enquête sur la disparition du coffre-fort d'Alexandre Benalla, ancien chargé de mission à l'Élysée, à la suite de la perquisition menée en juillet 2018.
Selon l'information rapportée par la presse française, le parquet de Paris a confirmé ce vendredi 30 août la décision rendue par une juge d'instruction parisienne. Le coffre-fort en question, dans lequel Benalla conservait notamment des armes, avait disparu de son appartement peu avant la perquisition. Ce fait avait alimenté les soupçons de dissimulation de preuves, en plein scandale autour des violences du 1ᵉʳ mai 2018 pour lesquelles Benalla a été condamné à un an de prison ferme.
Cependant, après plusieurs années d'instruction, la juge a conclu à l'absence d'éléments suffisants pour justifier la poursuite de l'enquête, rendant ainsi un non-lieu.
Les images d'Alexandre Benalla place de la Contrescarpe à Paris le 1ᵉʳ mai 2018 avaient provoqué une crise politique en juillet de la même année, lorsque le quotidien Le Monde avait révélé que cet homme, proche d'Emmanuel Macron, se trouvait sous un casque des forces de l'ordre, en train de taper un manifestant.
En juin, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi, rendant ainsi définitive sa condamnation à un an de prison ferme dans cette affaire centrale.
Une deuxième affaire en lien avec Alexandre Benalla, celle dite des passeports, remonte à la fin de 2018, lorsqu'une polémique a éclaté après que Mediapart a révélé que l'ancien chargé de mission à l'Élysée possédait encore plusieurs passeports diplomatiques qu'il aurait dû restituer depuis plusieurs mois.
Ces documents lui ont permis, entre autres, de rencontrer le président tchadien de l'époque Idriss Déby. Benalla affirme alors avoir régulièrement échangé avec le chef d'État français Emmanuel Macron après avoir quitté l'Élysée, une affirmation démentie par la présidence de la République.