AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Les sénateurs français ont voté à main levée, mardi en fin d’après-midi, la création du Parquet national anticriminalité organisée (PNACO), à l'issue de l’examen d’une proposition de loi transpartisane pour "sortir la France du piège du narcotrafic".

"Avec le Sénat, nous venons d’adopter la création du Parquet national anti criminalité organisée (PNACO). Un pas historique et décisif dans la lutte contre le narcotrafic a été accompli", a annoncé le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, sur X.

Le PNACO, qui constitue une refonte de l'architecture judiciaire et policière de la lutte contre la criminalité organisée, sera mis en place le 1er janvier 2026.

À la Chambre haute, Gérald Darmanin a plaidé pour "un changement de paradigme complet" qui serait "possible", selon lui.

Il a précisé que ce parquet spécialisé, similaire aux parquets financier (PNF) ou antiterroriste (Pnat), serait mis en place "par défaut à Paris", mais qu’il "pourrait être ailleurs", évoquant notamment Marseille, ville particulièrement minée par le narcotrafic. Le PNACO serait chargé des crimes les plus graves avec un rôle de coordination des parquets et s’appuierait sur des services d’enquête renforcés.

À ses côtés, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a appelé à un "sursaut national" dans un "combat vital", rappelant que le texte était issu des recommandations d’une commission d’enquête lancée l'année dernière à l’initiative de son groupe politique, les Républicains (LR).

Le texte sera soumis à un vote solennel mardi 4 février au Palais du Luxembourg. L'Assemblée nationale s'en saisira par la suite, potentiellement durant la semaine du 17 mars.