AA/Paris

Une cinquantaine de véhicules dont la voiture personnelle de la maire socialiste de Nantes (Centre-Ouest de la France), Johanna Rolland, ont été incendiés au cours des manifestations et violences urbaines qui se sont poursuivies, pendant la nuit de jeudi à vendredi, dans différents quartiers de la ville, ont rapporté les médias locaux.

Il s’agit de la troisième nuit de heurts dans les quartiers de Nantes à la suite du décès, mardi soir, d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, Aboubakar Fofana, touché par balle par un policier lors d'un contrôle.

Le lycée professionnel Léonard de Vinci, dans le quartier de la Bottière (Nord-Ouest) a fait l’objet d’une tentative d’incendie et de nombreux bâtiments ont été dégradés, ont indiqué les médias français.

Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dont un adolescent de quatorze ans, d'après les mêmes sources.

Par ailleurs, la société de gestion du réseau de transport en commun nantais (TAN) avait annoncé jeudi, que l’ensemble du réseau des transports en commun serait interrompu, dès jeudi soir, en raison des violences urbaines qui durent depuis mardi dans plusieurs quartiers de Nantes.

Le parquet de Nantes a précisé, pour sa part, que le policier qui a ouvert le feu a été placé en garde à vue, jeudi midi et que l’enquête se poursuit pour faire la lumière sur les circonstances du décès du jeune homme.

Jeudi, une marche silencieuse formée d’un cortège de 1000 personnes, réunies à la demande de la famille Fofana et de leurs proches, a eu lieu dans le quartier nantais de Breil.

Depuis le début des événements, mardi, de nombreux véhicules et bâtiments ont été incendiés dans plusieurs quartiers de Nantes et onze personnes ont été placées en garde à vue, d'après des sources judiciaires.