
Tunis
AA / Tunis
Alors que la guerre à Gaza, qui dure depuis le 7 octobre 2023, continue de susciter l’émotion en France, plusieurs municipalités et collectivités locales multiplient les gestes symboliques de solidarité avec le peuple palestinien, provoquant des réactions contrastées sur le plan politique.
À Marseille, la municipalité a annoncé qu’elle officialiserait un jumelage avec une ville palestinienne lors du prochain conseil municipal prévu le 11 juillet. Les élus locaux affirment que la cité phocéenne « restera du côté de la paix » et appellent à la reconnaissance de l’État de Palestine.
À Lyon, le Conseil municipal a voté l’octroi d’une subvention de 50 000 euros à l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée de l’aide aux réfugiés palestiniens. Cette décision a été vivement critiquée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), qui y voit une « provocation ».
D’autres communes, comme Besançon et Saint-Denis, ont fait parler d’elles ces dernières semaines en hissant le drapeau palestinien sur leurs mairies. Ces initiatives ont été rapidement interrompues à la suite d’injonctions préfectorales et de décisions de justice invoquant le principe de neutralité du service public.
Enfin, l’Assemblée de Corse a adopté une résolution symbolique reconnaissant l’État de Palestine, devançant ainsi le gouvernement français.
En parallèle, des mobilisations citoyennes comme le projet du “Drapeau de la Libération”, qui consiste à faire circuler un drapeau palestinien de ville en ville, rencontrent un large soutien, notamment dans les milieux associatifs et militants.
Ces initiatives traduisent une volonté croissante de plusieurs collectivités françaises et des français de manifester leur solidarité avec le peuple palestinien.
- Situation humanitaire à Gaza
Pour rappel, depuis la reprise des hostilités par Tel Aviv le 18 mars 2025, après un cessez-le-feu, les attaques israéliennes ont tué plus de 5 700 Palestiniens, portant le bilan total à Gaza à plus de 56 000 morts, depuis le début du conflit en octobre 2023 suite à une attaque du Hamas. La majorité des victimes palestiniennes sont des civils, notamment des enfants et des femmes. Malgré l'annonce de cessez-le-feu, les violations persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.
Par ailleurs, Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Quelques autorisations minimes de passage de l'aide humanitaire ont été accordées, mais celles-ci demeurent largement insuffisantes pour répondre aux besoins de la population gazaouie.
Ce blocus a été condamné par plusieurs ONG, dont Médecins du monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, qui alertent sur un "effondrement total" de l’aide humanitaire et dénoncent "l’un des pires échecs humanitaires de notre génération". Dans ce contexte, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réaffirmé qu’"aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza".
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