Provence-Alpes-Cote d Azur
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
L’examen des motions de censure déposées par l’union de la gauche réunie sous la bannière du NFP (Nouveau Front Populaire) et par le RN (Rassemblement National) a débuté peu avant 17 heures (heure de Paris, UTC+1) dans l’hémicycle du Palais Bourbon.
Tour à tour, les présidents ou représentants de groupes se sont succédés à la tribune pour défendre leurs positionnements respectifs concernant le vote qui doit se tenir après 20 heures (heure de Paris).
Au cours de sa prise de parole, le député LFI (La France Insoumise) Eric Coquerel a estimé que « le chaos est déjà là » et que l’Exécutif « chutera dans le déshonneur ». Face à la représentation nationale, le député a dénoncé « l’illégitimité » et accuse Emmanuel Macron d’être « le vrai responsable de cette situation ».
Dans la même lignée, Marine Le Pen, qui prenait la parole au nom du groupe RN, a promis « la fin du gouvernement éphémère » de Michel Barnier, dont elle regrette « le sectarisme » et « le dogmatisme ».
Elle salue « un moment parlementaire inédit depuis 1962, qui va sceller, selon toute vraisemblance, la fin d’un gouvernement éphémère ».
Selon la présidente du groupe RN « la politique du pire serait de ne pas censurer le budget » qui « ne comporte ni cap ni vision ».
« Les institutions nous contraignent à mêler nos voix à celles de l’extrême-gauche. Ce n’est pas de gaité de cœur que nous le faisons », a-t-elle, néanmoins, tenu à marteler.
De son côté, le député de droite, Éric Ciotti, a fustigé « la saignée fiscale » organisée par le gouvernement au détriment des Français.
Gabriel Attal, qui s’exprimait au nom du groupe "macroniste" « Ensemble pour la République », a, pour sa part, affirmé que « l’adoption de cette motion de censure ne ferait que des perdants » et « au premier rang d’entre eux, les plus modestes ».
Dénonçant un « spectacle désolant », l’ancien Premier ministre s’est inquiété des « pots cassés pour ceux qui triment ».
« Des années d’efforts pour tenter de faire croire aux Français que vous seriez responsables, prêts à gouverner. Tout cela n’était que du vent », a-t-il, par ailleurs, lancé à l’égard de Marine Le Pen et des députés du RN.
Au terme de plus de 2 heures de discussion, la séance va être suspendue pendant 45 minutes, afin que les députés puissent aller voter pour la motion déposée par la gauche (seuls les députés favorables sont appelés à voter).
Celle-ci, devrait en toute logique être adoptée si les groupes maintiennent leurs positions.
Pour rappel, les deux motions ont été déposées lundi après que le Premier Ministre Michel Barnier a fait usage de l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget 2025 de la sécurité sociale sans passer par le vote.
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