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France/mobilisation pour Gaza: le gouvernement demande aux présidents d’université de veiller au maintien de l’ordre

- La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau a demandé aux président(e)s d’université d’utiliser toute l’étendue des pouvoirs que leur confère le code de l’éducation, notamment en matière de sanctions disciplinaires en cas de troubles

Majdi Ismail  | 02.05.2024 - Mıse À Jour : 05.05.2024
France/mobilisation pour Gaza: le gouvernement demande aux présidents d’université de veiller au maintien de l’ordre

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

La ministre française de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a demandé jeudi aux présidents d’université de veiller au ‘’maintien de l’ordre’’ public, en utilisant ‘’l’étendue la plus complète des pouvoirs’’ que leur confère le code de l’éducation, en cas de troubles ou de recours aux forces de l’ordre lors des mobilisations estudiantines pour Gaza, ont rapporté des médias locaux.

Lors d’une intervention en visioconférence au conseil d’administration de France Universités, Sylvie Retailleau a souligné qu’une ‘’petite minorité d’étudiants ne peut pas bloquer une majorité d’étudiants et faire régner un climat de peur, voire de violence, par des propos et des gestes inacceptables’’, selon Mediapart.

‘’Les présidentes et les présidents sont responsables du maintien de l’ordre dans l’enceinte universitaire. Et la police ne peut y entrer que sur réquisition de l’autorité universitaire’’, a-t-elle insisté auprès des responsables des campus français (74 universités publiques en France), rapporte de son côté, le quotidien Le Monde.

‘’Le débat et la liberté d’expression, oui. (...) Mais cela n’autorise pas tout, et les blocages et les intimidations, c’est non’’, a-t-elle martelé.

La ministre de l’Enseignement supérieur a invité également ses interlocuteurs à ‘’garantir la possibilité d’expression de la pluralité des opinions des étudiants.’’

Des actions menées dans le cadre de la mobilisation estudiantine pour Gaza se sont multipliées en France, principalement sur les sites de Sciences Po en régions, mais aussi dans d'autres universités de l'Hexagone. Sur le plan politique, La France Insoumise (gauche radicale) est accusée par la droite d’instrumentaliser le mouvement en faveur de la cause palestinienne.

À Lille, l’Institut d’études politique est resté fermé ce jeudi matin tandis que les accès à l’école supérieure de journalisme (ESJ) sont bloqués et les cours annulés.

À Saint-Etienne, l’un des sites de l’université Jean Monnet est bloqué par des étudiants exigeant le cessez-le-feu à Gaza, faute d’accord avec la présidence de l’université pour l’organisation d’une conférence sur la situation à Gaza.

La police était intervenue mardi sur ce site stéphanois pour évacuer manu militari des militants propalestiniens. Les forces de l’ordre sont aussi intervenues lundi pour déloger des manifestants de la Sorbonne après avoir déjà mis un terme à une occupation nocturne d’un site de Sciences Po Paris la semaine dernière. Les deux interventions ont été faites à la demande du premier ministre Gabriel Attal.

Les étudiants propalestiniens mobilisés à Sciences Po Paris remettent notamment en question ‘’les partenariats de l’école avec les universités et organisations soutenant l’Etat d’Israël.’’ Cependant, Sylvie Retailleau, a insisté jeudi sur la neutralité des universités, affirmant qu’il était ‘’hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient.’’

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