AA/Tunis

Une semaine après le meurtre d'Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard, la procureure de Nîmes a indiqué, vendredi, que le suspect, qui n'a toujours pas été remis aux autorités françaises par l'Italie, a agi "dans un contexte isolé", précisant que le Pnat n'avait "à ce stade" pas retenu la qualification terroriste.

Le meurtrier présumé d'Aboubakar Cissé, le jeune Malien de 22 ans assassiné dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard), a agi "dans un contexte isolé", guidé par des "ressorts très personnels", à savoir une "envie obsessionnelle de tuer une personne", a indiqué, vendredi 2 mai, la procureure de Nîmes, Cécile Gensac citée par France 24.

"Les faits paraissent à ce stade construits autour de l'envie obsessionnelle de tuer une personne", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, précisant que le parquet national antiterroriste (Pnat) n'avait "à ce stade" pas retenu la qualification terroriste mais qu'il "demeure en observation" sur ce dossier sensible, précise le même média.

Selon la procureure, le suspect, Olivier Hadzovic, est un Français né le 19 octobre 2004. Elle précise qu'il est décrit comme un "chrétien non pratiquant" et "très actif sur les réseaux sociaux". Il était inconnu des services de police.

"Rien, en l'état, ne permet de supposer, qu'il avait déjà croisé le parcours de son agresseur" à la mosquée de La Grand-Combe, a encore ajouté la procureure de la République de Nîmes.

Il avait fait part très peu de temps auparavant sur la plateforme Discord, de son intention de "violer des femmes, de tuer". Banni du réseau pour incitation à la violence, il y était revenu sous de nouveaux profils, indique la même source.

Le suspect "n'a pas encore été remis aux autorités françaises", a précisé Cécile Gensac, qui a salué "la grande efficacité et la grande réactivité" de la justice italienne avec laquelle "une coopération (...) fluide" a été mise en place. Elle a annoncé le retour en France "d'ici la fin de la semaine prochaine"; indique enfin le média français.