AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le Premier ministre français Michel Barnier s’est engagé à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement de médicaments en 2025, a annoncé Matignon dans un communiqué de presse publié lundi en début d’après-midi.

Le chef du Gouvernement qui s’est entretenu au téléphone dans la matinée avec Marine Le Pen, marque ainsi un nouveau pas vers le RN (Rassemblement National) alors que pèse sur lui la menace d’une motion de censure qui pourrait intervenir dans les prochaines heures.

Les discussions se poursuivent, donc, au plus haut sommet de l’Etat pour tenter de trouver une sortie de crise alors que le texte relatif au budget 2025 doit être examiné ce lundi à partir de 15 heures (heure de Paris), à l’Assemblée nationale.

En l’absence de majorité, l’Exécutif pourrait opter pour l’usage de l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter la loi sans passer par un vote.

Les oppositions ont déjà prévenu que cette option exposerait le gouvernement à une motion de censure que le RN envisage de voter, faisant ainsi craindre sa chute.

Philippe Ballard, député et porte-parole du RN a fait savoir à l’antenne de BFMTV que son parti se réunira en début d’après-midi pour décider de la suite de sa stratégie après la concession accordée par Matignon sur le déremboursement des médicaments.

Alors que le texte prévoyait une baisse de remboursement de 5% des consultations et des médicaments, le RN avait fait de cette mesure, l’une des lignes rouges qui le ferait rejeter le budget.