France / Manifestation de l’ultradroite à Paris : Borne défend "le droit de manifester"
"Je trouve assez choquantes les images qu'on a pu voir", a reconnu la Première ministre, alors que plusieurs centaines de militants nationalistes, vêtus de noir, cagoulés et masqués, ont défilé à Paris en hommage à Sébastien Deyzieu, décédé en 1994

France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
La Première ministre française Élisabeth Borne a défendu, mardi en conférence de presse depuis Matignon, « le droit de manifester » après la polémique suscitée par la manifestation d’ultradroite organisée samedi à Paris.
« Je conçois que ces images aient pu choquer », a concédé la cheffe du gouvernement avant de rappeler que « dans (le) pays il y a un droit à manifester qui est garanti ».
Elle assure « qu’on ne peut revenir sur ce droit que s’il y aura de bonnes raisons qui sont énumérées dans la loi, par exemple, des risques de troubles à l’ordre public » et « qu’il se trouve qu’il n’y avait pas de risque identifié » ni, donc, de « motif pour interdire cette manifestation ».
« Je trouve assez choquantes les images qu'on a pu voir », a-t-elle néanmoins reconnu alors que plusieurs centaines de militants nationalistes, vêtus de noir, cagoulés et masqués, ont défilé au cœur de la capitale en hommage à Sébastien Deyzieu, militant de l'organisation ultranationaliste l'Œuvre française, décédé en 1994, après une chute de plusieurs étages, alors qu'il tentait d’échapper à la police.
« Dans la mesure où cette manifestation n'avait occasionné, les années précédentes, aucun débordement ou trouble à l'ordre public, le préfet de police n'était pas fondé à prendre un arrêté d'interdiction à son encontre » a, de son côté, réagi la préfecture de police de Paris dans un communiqué de presse pour tenter d’éteindre la polémique qui enfle.
Marine Le Pen, présidente du groupe RN (Rassemblement National) à l’Assemblée Nationale, a, elle aussi, tenu à prendre ses distance avec l’événement en assurant s’opposer à la méthode utilisée.
« En République, on ne manifeste pas masqué. C’est interdit ! Intolérable ! Si le gouvernement faisait respecter la loi, nous ne serions pas en train d’en parler », a-t-elle lancé à l’antenne de Sud Radio, mardi matin.
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