AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Au moins 25 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation contre la réforme des retraites à Paris, selon une information dévoilée jeudi en fin d’après-midi par BFMTV.

Des tensions ont éclaté au passage du cortège syndical entre les forces de l’ordre et quelques dizaines de Black-Blocs infiltrés dans la manifestation.

Du mobilier urbain, des abribus et des vitrines ont été cassés, tandis que policiers et gendarmes ont répliqué avec du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement, comme l’a observé le correspondant d’Anadolu sur place.

Après une petite accalmie, les tensions se sont ravivées aux abords de la Place de la Bastille, où les forces de l’ordre ont essuyé de nombreux jets de projectiles dont des tirs de mortier d’artifice.

À ce stade, la CGT (Confédération générale du travail) fait état de 400 000 manifestants au cœur de la capitale mais les chiffres du ministère de l’Intérieur n’ont pas été communiqués.

Cette 12ème journée de mobilisation nationale à l’appel de l’intersyndicale intervient alors que le Conseil constitutionnel doit dévoiler, vendredi, ses conclusions concernant le texte de réforme des retraites.

Mercredi, le président français Emmanuel Macron, en voyage aux Pays-Bas, assurait qu’il allait proposer de recevoir les partenaires sociaux afin d’avoir un échange sur cette réforme après la décision du Conseil constitutionnel attendue vendredi.

Cette décision des Sages, prévue vendredi, « vient clore un chemin démocratique et constitutionnel », a considéré le chef de l’Etat, pour qui « le pays doit continuer d’avancer ».

« J'engagerai pour tout ce qui les concerne, les partenaires sociaux à pouvoir revenir, (…) mais je le ferai avec l'esprit de concorde et la volonté d'engager la suite, quelle que soit la décision », a-t-il poursuivi.