France : Macron reste « vigilant » sur l’accord UE-Mercosur pour défendre les agriculteurs français
- Le président français Emmanuel Macron a affirmé rester attentif à la défense des intérêts agricoles de la France dans le cadre des négociations entre l’Union européenne et le Mercosur, se disant « plutôt positif » sur les échanges en cours
Istanbul
AA / Istanbul / Seyma Erkul Dayanc
Le président français Emmanuel Macron a déclaré rester « vigilant » concernant l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, afin de « défendre les intérêts des agriculteurs et de la France ».
« Tel qu’il avait été signé, pour nous, il n’était pas acceptable parce qu’il n’apportait pas de garanties pour plusieurs secteurs agricoles », a-t-il expliqué dans une vidéo publiée dans la nuit de jeudi à vendredi sur la plateforme sociale de la société X, basée aux États-Unis.
Selon le chef de l’État, le texte initial ne prévoyait ni les « clauses miroirs » permettant de refléter les règles européennes en matière environnementale et sanitaire, ni de véritables mécanismes de protection pour les filières vulnérables.
« Nous avons été entendus par la Commission, qui non seulement nous a donné une réponse positive sur ces clauses de sauvegarde, mais a souhaité aussi apporter des soutiens, en particulier au secteur de l’élevage », a-t-il poursuivi, précisant que l’Union européenne allait « renforcer les protections du marché intérieur » par le biais d’un resserrement de l’union douanière et de plusieurs mesures techniques.
Macron a indiqué que les prochaines semaines seraient consacrées aux discussions entre la Commission européenne et le Mercosur « pour que ces clauses soient acceptables et acceptées ».
« Les échanges que j’ai pu avoir, et avec le président Lula, et avec le président Milei, par téléphone, et avec la présidente von der Leyen, me rendent plutôt positif », a-t-il ajouté, tout en soulignant qu’il « restait vigilant » pour défendre les intérêts agricoles de la France.
L’accord UE-Mercosur, conclu en 2019 après vingt ans de négociations entre Bruxelles et les pays d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), vise à créer la plus grande zone de libre-échange du monde. Son adoption est toutefois freinée par les réticences de plusieurs États membres, notamment la France, qui redoutent une concurrence accrue pour les producteurs européens et dénoncent l’insuffisance des garanties environnementales.
Malgré les assurances de Bruxelles, l’opposition demeure vive dans l’Hexagone, où près de 80 % des agriculteurs estiment que cet accord menace leur survie économique.
Le gouvernement français réclame depuis plusieurs années l’intégration de « clauses miroirs » imposant aux produits importés le respect des mêmes normes que celles appliquées dans l’UE, en particulier en matière de sécurité alimentaire, d’environnement et de bien-être animal.
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