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France : Macron remercie Al-Sissi pour "l'engagement humanitaire" de l'Égypte

- Le Président français et son homologue égyptien ont échangé au téléphone au sujet de leur coopération diplomatique et humanitaire.

Ümit Dönmez  | 23.04.2024 - Mıse À Jour : 25.04.2024
France : Macron remercie Al-Sissi pour "l'engagement humanitaire" de l'Égypte

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez​​​​​​​

Le Président français, Emmanuel Macron, s'est entretenu ce lundi par téléphone avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, et a souligné le rôle crucial du Caire dans les efforts humanitaires de la communauté internationale pour la population de Gaza, en Palestine.

Par voie d'un communiqué, l'Élysée a précisé qu'Emmanuel Macron et son homologue égyptien ont également discuté des tensions régionales au Proche-Orient, notamment des tensions accrues entre Israël et l'Iran.

"Le président de la République a tout d'abord vivement remercié le Président SISSI pour la participation de l'Égypte à la Conférence humanitaire internationale pour le Soudan et les pays voisins qui s'est tenue le 15 avril 2024 à Paris et pour l'engagement financier qui y a été annoncé", rapporte le communiqué de l'Élysée. Les deux dirigeants ont convenu de "soutenir les initiatives de paix afin de parvenir à un règlement négocié du conflit".

Concernant les tensions régionales, Macron et Al-Sissi "ont ensuite discuté du risque d’escalade régionale que fait peser l’Iran depuis l’attaque survenue contre Israël dans la nuit du 13 au 14 avril 2024. Ils ont ensemble insisté sur la nécessité pour toutes les parties d’exercer la plus grande retenue afin d’éviter un embrasement régional." Pour rappel, l'attaque iranienne, du 13 au 14 avril, est survenue en réaction au bombardement meurtrier, attribué à Israël, contre une emprise diplomatique iranienne en Syrie, quelques jours auparavant.

Le communiqué souligne également leur position sur d'autres points chauds de la région : "Ils ont exprimé leur inquiétude quant à l’escalade sur la Ligne bleue. Ils ont redit leur souhait d’avancer vers une solution diplomatique entre les deux pays, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies." Cette résolution, datant de 2006, appelle à une cessation complète des hostilités entre Israël et le Hezbollah, groupe politique et militaire libanais.

Enfin, la conversation a abordé la situation humanitaire à Gaza, où "les deux Présidents ont aussi partagé leur extrême préoccupation face à la dégradation de la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza et les entraves à l’acheminement de l’aide. Ils ont marqué leur ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafah qui ne ferait qu’aggraver la situation, en entraînant un déplacement forcé des populations vers le Sinaï et ont souligné l’urgence d’augmenter drastiquement l’entrée de l’aide en faveur de la population de Gaza".

Le Président français a réaffirmé, selon le communiqué, "que la France continuera, avec ses partenaires européens et internationaux, de soutenir les efforts de l’Égypte en matière de réformes".

Quelques heures plus tôt, Emmanuel Macron s'était entretenu avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Israël poursuit, depuis octobre 2023, ses bombardements indiscriminés sur la bande de Gaza, alors que l'attention internationale s'est récemment tournée sur le conflit entre Tel Aviv et Téhéran.

En réaction à une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre dernier, Israël mène une guerre dévastatrice dans l'enclave palestinienne, qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures.

En raison de la guerre et des restrictions israéliennes, la population gazaouie, particulièrement celle des districts de Gaza et du nord de l’enclave palestinienne, est au bord de la famine, tandis qu'une grave pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant frappe ce territoire à la suite du siège total imposé par Israël.

Le conflit a provoqué le déplacement d'environ deux millions de Palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza, soumise au blocus israélien depuis 17 ans.

Pour rappel, pour la première fois depuis sa fondation en 1948, l'État d'Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, pour son offensive meurtrière contre la bande de Gaza. Un arrêt rendu le 26 janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.


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