France – Médias : la carte actualisée du Monde diplomatique met en lumière l’influence des « grandes fortunes »
- Ces dernières évolutions mettent en lumière la concentration d’une partie des médias français entre les mains de quelques grandes fortunes et relancent le débat sur le pluralisme de l’information et l’indépendance des rédactions en France
Istanbul
AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore
La 20ᵉ et dernière mise à jour de la carte « Médias français : qui possède quoi ? », publiée par Le Monde diplomatique, mensuel critique d'informations et d’analyses met en évidence plusieurs mouvements récents dans le paysage médiatique français, marqués par le rôle croissant de grandes fortunes, dont certaines sont connues pour leur proximité avec l’extrême droite..
Parmi les évolutions relevées, Bernard Arnault « renforce sa présence dans l’information générale », note le mensuel. Déjà propriétaire des quotidiens Les Échos et Le Parisien, le patron de LVMH s’impose comme un acteur durable du secteur, la presse s’inscrivant dans un ensemble industriel où visibilité, prestige et influence occupent une place stratégique.
La carte souligne également l’expansion de Rodolphe Saadé dans les médias numériques. L’acquisition du média en ligne Brut illustre l’importance accordée aux formats courts et viraux, devenus centraux dans la diffusion de l’information et la captation de nouveaux publics.
Autre figure mise en avant, Vincent Bolloré. Selon le mensuel, le groupe Vivendi « n’est plus engagé dans une dynamique de rachats, mais dans une recomposition juridique destinée à consolider un empire médiatique déjà constitué », regroupant notamment chaînes de télévision et radios à forte audience.
Enfin, Pierre-Édouard Stérin apparaît comme un acteur en progression dans les médias d’opinion. Sa stratégie repose sur des prises de participation successives, dessinant une implantation graduelle et idéologiquement cohérente, selon l’analyse proposée.
« Malgré les nombreux changements intervenus depuis la dernière publication papier », le principe demeure : les entreprises de presse constituent une marchandise de luxe très prisée des grandes fortunes, affirme le journal. Ces dernières évolutions mettent en lumière la concentration d’une partie des médias français entre les mains de quelques grandes fortunes et relancent le débat sur le pluralisme de l’information et l’indépendance des rédactions en France.
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