France/Lycée Averroès: "Je n'ai eu de cesse de me considérer comme un lanceur d'alerte", estime Xavier Bertrand
-Lors de son audition à la Commission d'enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires

France
AA/Tunis
Interrogé sur le contrat d'association entre le lycée musulman Averroès de Lille et l'État, Xavier Bertrand; président de la région Hauts-de-France, a affirmé "Je n'ai eu de cesse de me considérer comme un lanceur d'alerte".
Lors de son audition à la Commission d'enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, Bertrand a déclaré "j’ai surtout sollicité l’Etat depuis novembre 2017 pour savoir si oui ou non les conditions étaient réunies pour qu’un contrat d’association entre l’Etat et ce lycée soit toujours accordé".
" Quand on va jusqu’à ce point précis notamment sur la chambre régionale des comptes le 22 mai 2003 il y a très clairement la proximité de l’Association Averroès avec Musulmans de France via la Ligue islamique du nord émanation du mouvement des Frères musulmans", a-t-il déclaré.
Il a, en outre pointé le contenu des cours dispensé par le lycée musulman et qui seraient selon lui en contradiction avec les valeurs de la République.
Concernant le financement de l’association, "le rapport établit que l’association a bénéficié de 1,9 million d’euros de l’étranger suite à différentes collectes auprès de mosquées en Allemagne et au Pays-Bas. C'est quand même chose solide il ne faut pas non plus oublier que la chambre régionale des comptes ce sont des magistrats. Et ce qui a été établi par la chambre régionale des comptes n’est pas rien", a-t-il encore souligné.
Le 23 avril dernier, le Tribunal Administratif de Lille décidait de rétablir le contrat d’association du lycée Averroès avec l’Etat.
La résiliation actée de manière unilatérale par le Préfet du Nord était de fait annulée et la décision prenait effet immédiatement, permettant à l’établissement de pouvoir récupérer les fonds dus au titre de l’année scolaire en cours.
Après des mois d’une bataille judiciaire sans merci, le lycée Averroès pouvait enfin envisager son avenir de manière beaucoup sereine, se félicitant d’une « décision de justice claire, fondée sur les faits et le droit ».
Mais le répit aura été de courte durée. La ministre de l’Education Nationale, Elisabeth Borne a annoncé mardi à l’antenne de TF1, qu’elle faisait appel du jugement rendu par le Tribunal Administratif de Lille.