France : LFI propose une résolution européenne pour dénoncer l’accord d’association entre l’UE et Israël
- Le groupe parlementaire appelle également à convoquer d’urgence un conseil de sécurité de l’ONU et à mettre en œuvre des sanctions contre Benyamin Netanyahu

Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le groupe parlementaire La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale dépose ce mardi, une « proposition de résolution européenne pour dénoncer l’accord d’association entre l’UE et Israël », a annoncé la présidente du groupe, Mathilde Panot, en conférence de presse.
Elle souhaite, par cette démarche, que « l’Assemblée nationale puisse se prononcer » comme elle l’avait fait en 2014 en votant « en faveur de la reconnaissance de l’Etat de Palestine ».
« Nous allons démontrer que l’Assemblée nationale est là aussi en faveur, à l’image du peuple français, d’avoir enfin des sanctions puisque tous les leviers politiques et diplomatiques doivent être employés pour que le génocide cesse tant qu’il n’est pas trop tard », a-t-il expliqué.
Mathilde Panot a, par ailleurs, appelé la France à « poser des actes » et « convoquer d’urgence, un conseil de sécurité de l’ONU ». Elle rappelle également que le pays à la possibilité de « décider de sanctions à l’encontre de Netanyahu, et qu’il doit « décréter un embargos sur les armes » et « reconnaître l’Etat de Palestine ».
« Nous sommes inquiets lorsque la presse britannique indique que contrairement à ce qui avait été indiqué par le Président de la République, Emmanuel Macron penserait encore à reporter la reconnaissance de l’Etat de Palestine » a-t-elle grincé, après avoir pointé le « cynisme » du Premier ministre israélien qui « utilise la famine comme arme de guerre ».
Et de poursuivre: « On parle aujourd’hui de 500 000 personnes qui seraient au stade 5 de la famine, c’est-à-dire à la limite de la mort. Nous ne pouvons que déplorer le cynisme de Netanyahu lorsqu’il autorise 5 camions d’aide humanitaire à rentrer dans l’enclave après plus de 2 mois de blocus total ».
Le groupe LFI souligne que les experts de l’ONU considèrent qu’il ne reste que « deux choix historiques au pays du monde entier: soit mettre un terme au génocide en cours, soit le voir mettre fin à la vie à Gaza ».
Ces déclarations interviennent alors qu’Israël a démarré dimanche, une nouvelle opération terrestre visant à aboutir à un contrôle total de la Bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, au moins 53 000 personnes ont été tuées par l’armée israélienne à Gaza, dont une majorité de femmes et d’enfants.
Benyamin Netanyahu fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis novembre dernier, au même titre que son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des faits de « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » à Gaza.
Une plainte pour génocide a également été déposée devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour les mêmes faits.
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