AA / Paris / Ümit Dönmez

Le groupe parlementaire La France insoumise (LFI) a appelé ce mardi à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la sécurité publique, après les débordements survenus en marge des célébrations après la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions.

Lors du point presse hebdomadaire du groupe LFI à l'Assemblée nationale, le député Éric Coquerel a déclaré que cette initiative vise à faire la lumière sur la doctrine française du maintien de l’ordre. "Il est étonnant qu’en France, le droit de manifester, d’une fête populaire, de liesse ne puisse pas se dérouler dans la tranquillité", a-t-il affirmé. Le député insoumis a tenu à distinguer les casseurs, qu’il dit condamner, de la "très grande majorité des participants" qu’il décrit comme venus "dans un esprit pacifique".

Selon lui, ce n’est pas tant le comportement des forces de l’ordre sur le terrain qui est en cause, mais les choix stratégiques opérés en amont. "C’est la doctrine du maintien de l’ordre et la chaîne de commandement qui part du ministère de l’Intérieur que nous interrogeons", a-t-il expliqué, excluant toute remise en cause des agents eux-mêmes.

LFI veut ainsi questionner le modèle français, souvent critiqué pour sa gestion musclée des foules, notamment lors des manifestations sociales ou événements populaires. L’annonce de cette demande de commission survient après la finale, samedi soir, de Ligue des champions, marquée par des tensions en marge des célébrations à Paris.

Pour rappel, la finale de la Ligue des champions 2024-2025, disputée le 31 mai à Munich, a vu le Paris Saint-Germain remporter son premier titre européen en écrasant l'Inter Milan 5-0.

Malgré cette victoire historique, les célébrations ont été entachées par de violents incidents à travers la France. Le bilan fait état de deux morts : un homme de 23 ans percuté par une voiture à Paris et un adolescent de 17 ans poignardé à Dax. On dénombre également 192 blessés, dont des membres des forces de l'ordre, et 559 interpellations, principalement à Paris.

Des centaines de véhicules ont été incendiés, et des commerces ont été pillés. Ces événements ont suscité une vive polémique sur la gestion de l'ordre public et la réponse des autorités face aux débordements.