AA / Paris / Ümit Dönmez

Plusieurs syndicats français des employés des transports ont appelé à la grève pour le mardi 18 octobre.

Par voie de communiqués publiés ce jeudi, la CGT-Cheminots, le principal syndicat représentatif des employés de la SNCF, la CGT-RATP, principal syndicat représentatif des employés des transports publics parisiens, et Sud-Rail, membre de l'Union syndicale Solidaires, ont indiqué avoir décidé de cette date pour prendre part à la grève générale proposée, ce jeudi, par la Confédération générale des travailleurs (CGT).

Dans une déclaration à la presse française, partagée sur les réseaux sociaux de la CGT, le secrétaire général de la CGT-Cheminots a demandé "aux syndicats d'organiser des assemblées générales de site le 18 [octobre]".

"Nous ne nous interdisons aucun scénario pour la conduite de l'action", a-t-il ajouté.

- Les chauffeurs routiers se mobilisent également

La Fédération des transports de la CGT a également emboîté le pas des autres syndicats et appelé ses adhérents à cesser le travail.

"La colère gronde, y compris dans nos métiers", a prévenu le syndicat qui représente notamment les chauffeurs routiers.

"Le 18 octobre doit être un temps fort dans notre processus de mobilisations. C'est tous ensemble que nous lutterons et gagnerons", a déclaré le syndicat, par voie de communiqué.

Les quatre syndicats demandent des hausses de salaires et protestent contre les réquisitions mises en place par le gouvernement, dans le secteur de l'énergie, notamment dans les raffineries de TotalEnergies et de Esso-ExxonMobil.

- Élargissement de la grève du secteur de l'énergie

La grève qui paralyse les raffineries et dépôts français de carburant depuis trois semaines, a été reconduite, ce jeudi matin, à l'appel de la Confédération Générale des Travailleurs (CGT), qui a également appelé à l'élargissement de la grève.

Au micro de BFMTV-RMC, ce jeudi matin, Philippe Martinez, le secrétaire Général de la CGT, a estimé que le recours aux réquisitions de salariés grévistes, décidé par le gouvernement, a "mis le feu aux poudres".

"Le fait que le gouvernement fasse des réquisitions de salariés chez Esso-ExxonMobil n’a pas participé à apaiser le climat social", a-t-il expliqué.

Il est à rappeler que cinq raffineries françaises sur sept, sont paralysées par un mouvement de grève qui touche les deux géants de l'énergie : le Français TotalEnergies et l'Américain Esso-ExxonMobil.

Selon le ministère de la Transition énergétique, près d'un tiers des stations-service sont concernées par des ruptures de stock mettant en grande difficulté les automobilistes à l’heure où la flambée des prix bat son plein.

Par ailleurs, ce mercredi, la grève des employés des raffineries françaises s'est étendue à cinq centrales nucléaires françaises.