France : les policiers mis en cause dans le passage à tabac d’Hedi ne se reconnaissent pas sur les vidéos
- Les enquêteurs indiquent qu’« aucun policier ne souhaite collaborer à l'enquête, allant même jusqu'à avoir du mal à s'identifier sur les vidéos »

France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
La majorité des policiers mis en examen et poursuivis dans le cadre de l’enquête sur le passage à tabac d’Hedi, 21 ans, laissé pour mort à Marseille, début juillet, affirment ne pas se reconnaître sur les images de vidéosurveillance.
Selon les informations révélées jeudi par BFMTV, seuls deux d’entre eux ont fini par concéder des violences pendant leur garde à vue dans les locaux de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale).
Dans leur rapport, dont une partie a été dévoilée par la même source, les enquêteurs indiquent qu’« aucun policier ne souhaite collaborer à l'enquête, allant même jusqu'à avoir du mal à s'identifier sur les vidéos ».
Si quatre policiers sont mis en examen pour des faits de « violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme », il est précisé que le seul à avoir été placé en détention était le seul porteur d’un flashball (LBD) sur les images de vidéosurveillance.
BFMTV a dévoilé, par ailleurs, que deux des fonctionnaires ont affirmé ne pas se souvenir de quelconques violences, tandis que le rapport rédigé par leur cheffe ne mentionne aucun usage ou tir de flashball dans cette nuit du 1er au 2 juillet au cœur de Marseille.
Pour rappel, dans la nuit du 1er au 2 juillet, les révoltes urbaines ont donné lieu à des heurts particulièrement violents notamment dans le secteur du Vieux-Port, comme l’a constaté la correspondante d’Anadolu sur place.
Alors qu’il rentrait chez lui après avoir terminé le travail, Hedi, 22 ans, a été violemment passé à tabac et visé pas un tir de flashball qu’il attribue à des policiers en civil.
Laissé pour mort, il a pu être pris en charge à l’hôpital grâce à son ami présent sur place, et être ensuite opéré.
Une enquête de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) qui a été rapidement ouverte pour identifier les fonctionnaires impliqués, a permis d’aboutir au placement en garde à vue de quatre policiers dont l’un est incarcéré.
Dans la même nuit, Mohamed Bendriss, un ressortissant algérien de 27 ans, a été tué par un tir de flashball après avoir filmé un contrôle de police à proximité du Vieux-Port.
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