AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

La composition du gouvernement de Michel Barnier, dévoilée samedi soir par l’Elysée, provoque la colère des oppositions de tout bord.

Ce nouvel Exécutif ne compte aucun membre du NFP (Nouveau Front Populaire) arrivé en tête des élections législatives et marque un très net virage à droite avec la présence de plusieurs figures républicaines et conservatrices à l’image de Bruno Retailleau, nommé ministre de l’Intérieur.

De fait et pour des raisons différentes, le gouvernement de Michel Barnier essuie de vives critiques notamment relatives à un manque de légitimité.

Le chef de file de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon a ouvertement appelé à « s’en débarrasser aussitôt que possible ».

« Le casting du nouveau film catastrophe macroniste est connu. Le gouvernement des perdants des élections législatives est dans la main de l'inquiétant ministre de l'Intérieur, président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par LR (NDLR: Les Républicains). Cette combinaison n'a ni légitimité ni futur », a-t-il grincé dans une publication sur le réseau social X.

Même son de cloche du côté du Rassemblement national (RN), avec le président du parti d’extrême-droite, Jordan Bardella, qui estime que « ce gouvernement ne reflète en rien les aspirations des Français ».

« Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d’appareils et calculs politiciens. C'est donc un gouvernement qui n’a aucun avenir », a-t-il déclaré, lui aussi, sur le réseau social X.

La candidate de NFP à Matignon, Lucie Castets a considéré pour sa part que « c’est la démocratie qui est humiliée » par la nomination de ce nouveau « gouvernement de droite dure ».

Pour rappel, l’Elysée a dévoilé samedi soir la composition du gouvernement de Michel Barnier. Si la ministre de la culture Rachida Dati et le ministre des armées Sébastien Lecornu ont été reconduits, la nouvelle équipe gouvernementale ne recense aucun réel "poids-lourd" politique.

Le discours de politique générale de Michel Barnier doit avoir lieu le 1er octobre au Palais Bourbon et permettra, néanmoins, d’éclairer les Français sur l’orientation politique voulue par Matignon.