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France : les Macron vont fournir des preuves "scientifiques" dans leur procès en diffamation

- Le couple présidentiel français vise à réfuter une rumeur propagée par Candace Owens à propos du genre de Brigitte Macron.

Ümit Dönmez  | 23.09.2025 - Mıse À Jour : 23.09.2025
France : les Macron vont fournir des preuves "scientifiques" dans leur procès en diffamation

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Emmanuel et Brigitte Macron ont engagé une action en diffamation devant un tribunal du Delaware (États-Unis) contre la commentatrice américaine Candace Owens, proche de l'extrême droite, accusée d'avoir propagé une rumeur selon laquelle Brigitte Macron serait née homme.

Cité par la presse américaine, leur avocat Tom Clare a confirmé vendredi que le couple présidentiel français entend fournir des “éléments photographiques et scientifiques” afin de prouver que ces accusations sont mensongères. Il s'agira notamment de clichés de Brigitte Macron enceinte ou avec ses enfants, et de documents destinés à “démontrer, de manière générale et spécifique”, la fausseté des propos de la défenderesse.

La procédure, intentée en juillet 2025, vise à obtenir réparation pour des propos jugés diffamatoires et à protéger la vie privée et l’honneur du couple présidentiel. Dans leur plainte, les Macron qualifient les publications de Candace Owens de “campagne de diffamation mondiale” ayant causé “humiliation” et “souffrance”.

La rumeur en question circule depuis plusieurs années, relancée notamment en 2021 par des figures complotistes sur les réseaux sociaux. Elle prétend à tort que Brigitte Macron serait en réalité un homme, nommé à la naissance “Jean-Michel Trogneux”.

En 2024, Brigitte Macron avait poursuivi en justice deux femmes — Amandine Roy, médium autoproclamée, et Natacha Rey, présentée comme une journaliste indépendante — pour avoir relayé cette même rumeur dans une vidéo de plusieurs heures diffusée en ligne. Le tribunal de Paris les avait condamnées pour diffamation, estimant que les accusations portaient atteinte à la vie privée de l’épouse du chef de l’État et portaient préjudice à son honneur.

Mais cette décision a été annulée en appel. En juillet 2025, la cour d’appel de Paris a relaxé les deux accusées, en considérant qu'il n'était pas établi qu'elles avaient agi avec l’intention de nuire, condition indispensable pour caractériser la diffamation. Le jugement ne statuait pas sur le fond de la rumeur, mais uniquement sur la responsabilité pénale des deux femmes.

Dans ces affaires, Jean-Michel Trogneux, frère de Brigitte Macron, s’était également constitué partie civile aux côtés de sa sœur.


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