AA / Istanbul / Serap Dogansoy

Maylis Daubon, 53 ans, a été condamnée ce mercredi par la cour d’assises des Landes à 30 ans de réclusion criminelle pour l’empoisonnement de ses deux filles, dont l’aînée est décédée en 2019 à l’âge de 18 ans, et pour avoir tenté de faire assassiner son ex-mari, l’ancien handballeur international Yannick Reverdy, selon la cour d’assises des Landes.

La peine, assortie d’une période de sûreté de 20 ans, est conforme aux réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé 30 ans de réclusion, tout en sollicitant une sûreté de 15 ans. La cour a retenu la gravité des faits, leur durée, les modes opératoires et les préjudices causés aux parties civiles.

Selon l’accusation, l’adolescente décédée, Enea, aurait été affaiblie par une surmédicalisation entraînant une « soumission chimique ». Sa sœur cadette, Luan, aurait également été victime d’empoisonnements médicamenteux. Enea est morte en novembre 2019 d’une surdose.

La cour a également reconnu Maylis Daubon coupable d’avoir tenté de faire assassiner son ex-époux en sollicitant des codétenues durant sa détention à la prison de Pau.

Divorcé depuis 2009, l’ancien sportif avait affirmé avoir perdu contact avec ses filles à la suite de conflits avec leur mère.

Deux expertises psychiatriques avaient évoqué l’hypothèse d’un syndrome de Münchhausen par procuration, ce que l’accusée, qui a toujours nié les faits, a contesté tout au long du procès.

Le verdict est tombé à l’issue de plusieurs jours d’audience devant la cour d’assises réunie à Mont-de-Marsan.