AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Les agriculteurs qui bloquaient le site TotalEnergies de Pau, ont été évacués ce jeudi matin, a annoncé la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans un communiqué de presse.

La mobilisation durait depuis 9 jours et visait à réclamer l’accès au GNR (gazole non routier) au prix d’un euro le litre, comme l’a constaté le correspondant d’Anadolu sur place en début de semaine.

« Cette manifestation, qui se déroule sur le domaine privé de TotalEnergies, a entraîné l’accumulation de nombreux déchets, faisant porter un risque pour la salubrité publique et bloquant l’activité du site, avec des risques pour la sécurité des installations », a fait valoir la préfecture qui indique avoir agi en réponse à « une demande du groupe TotalEnergies ».

Sur le site, depuis le 13 mars, les agriculteurs ont en effet déposé des tas de pneus, du foin et du fumier, pour bloquer l’accès au site, obligeant les salariés de TotalEnergies à télétravailler.

La CR (coordination rurale), à l’origine du blocage, indique pour sa part qu’elle continuera de se mobiliser pour « sauver 400 000 fermes ».

Cette mobilisation des agriculteurs s’inscrit dans le sillage de la grogne démarrée en janvier dernier dans le sud-ouest avant de se généraliser à l’ensemble du pays.

Les professionnels du monde agricole dénoncent leurs conditions de rémunération mais également les normes auxquelles ils sont soumis notamment par le système européen.

Alors qu’ils devaient être reçus par Emmanuel Macron, l’Elysée a annoncé samedi le report de cet entretien entre le chef de l’Etat et les syndicats agricoles, estimant que « les conditions pour sortir de la crise agricole (n’étaient) pas réunies ».