AA / Istanbul / Seyma Erkul Dayanc

En France, le tribunal de La Rochelle, dans le département de la Charente-Maritime, a reconnu jeudi l’enseigne de bricolage Leroy Merlin coupable d’homicide involontaire après le décès d’une cliente survenu dans le magasin de Puilboreau en avril 2023.

Selon les informations rapportées par des médias locaux, la femme avait été percutée par environ 300 kilos de claustras en bois ayant glissé de leur rack de stockage dans la cour des matériaux du magasin de Puilboreau. Plongée dans le coma, elle avait succombé plusieurs semaines plus tard à l’hôpital de La Rochelle.

Reconnu coupable de manquement à l’obligation de sécurité, Leroy Merlin a été condamné à 15.000 euros d’amende, un montant légèrement supérieur aux réquisitions du parquet.

L’entreprise devra également verser 150.000 euros de dommages et intérêts à la famille de la victime.

Le mari de la cliente, poursuivi pour avoir manipulé le rayonnage en pensant se trouver dans une zone en libre-service, a été relaxé et reconnu comme victime par la justice.

« Il a été démontré que l’accident n’était pas lié à une action humaine », a réagi son avocat Arnaud Attal, se disant « soulagé » que « le tribunal reconnaisse enfin le mari de la défunte comme une victime », selon des médias locaux.

Par le passé, Leroy Merlin a déjà été mis en cause dans des affaires liées à la sécurité en magasin. En 2011, l’enseigne avait été condamnée pour homicide involontaire après la chute de cartons lourds sur un enfant de quatre ans dans un magasin à Valence.

Par ailleurs, des signalements antérieurs auprès de la Commission de sécurité des magasins avaient déjà pointé des risques liés à la chute d’objets dans des rayonnages, notamment dans des magasins de bricolage Leroy Merlin, selon un rapport officiel datant de 2004.