AA / Paris / Ümit Dönmez

La Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) a fait part de ses inquiétudes quant aux risques de débordements liés au mouvement citoyen « Bloquons tout », prévu le 10 septembre.

Selon ses observations citées par BFMTV, les réunions préparatoires se multiplient et rassemblent « un nombre de participants plus fourni » que lors des premières initiatives.

Les services pointent particulièrement l’investissement de la mouvance d’ultragauche et de groupes issus de l’écologie radicale, qui occupent une place croissante dans l’organisation. Ces collectifs, selon le renseignement, entendent cibler des symboles du capitalisme, en visant notamment « les milliardaires réactionnaires » ou « l’empire Bolloré ».

La DNRT souligne également que le monde étudiant commence à se mobiliser, avec la possibilité de blocages dans certaines universités à l’approche du 10 septembre. Le mouvement, né sur les réseaux sociaux, pourrait ainsi dépasser le cadre syndical, alors même que seule une partie des organisations — comme la CGT et Solidaires — y participent directement.

Ces mises en garde interviennent dans un contexte politique sous haute tension. Le Premier ministre François Bayrou engagera la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, le 8 septembre, sur son plan d’économies budgétaires, un vote de confiance dont l’issue reste incertaine. Dix jours plus tard, l’intersyndicale, avec l’ensemble des grandes confédérations, a prévu une journée nationale de grève et de manifestations, le 18 septembre.

La succession de ces rendez-vous — parlementaire, citoyen et syndical — nourrit la crainte d’une rentrée sociale et politique explosive.