
France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le préfet de police de Paris a annoncé, ce jeudi matin, la réquisition des agents grévistes afin de collecter les 8000 tonnes de déchets accumulés dans les rues de la capitale, alors que la grève des éboueurs contre la réforme des retraites se poursuit depuis le 6 mars.
Cette décision intervient dans le contexte d'un bras-de-fer tendu entre le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Alors que Gérald Darmanin avait demandé à la maire de Paris d'agir et de réquisitionner les éboueurs, cette dernière avait expliqué qu'elle ne donnerait pas suite à sa demande, menant le préfet de police de Paris, Laurent Nunez à lui envoyer une lettre de mise en demeure afin de lui demander d'agir au sujet de la grève des éboueurs dans la capitale.
Citant les "conditions sanitaires" régnant à Paris, le ministre avait donné instruction au préfet de police de Paris de demander à la mairie de "réquisitionner" des moyens pour évacuer les ordures.
Mobilisés contre la réforme voulue par le gouvernement, les éboueurs de la moitié des 20 arrondissements de Paris, ainsi que les employés des centres de traitement de déchets de la capitale, ont voté, mardi, la reconduction de leur grève "au moins jusqu'au 20 mars".
Dans un communiqué, la CGT FTDNEEA promet une "riposte sous de multiples formes" si le préfet de police de Paris réquisitionne des personnels grévistes. Le syndicat considère "toute atteinte au droit de grève comme une agression contre les grévistes et leurs piquets de grève".
Ce mercredi matin, des tensions ont eu lieu entre les forces de l'ordre et les agents grévistes, sur un site d'Ivry-sur-Seine, dans le sud de la capitale.
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