AA / Tunis / Majdi Ismail

Le produit intérieur brut (PIB) de la France a enregistré une légère progression de 0,2 % au premier trimestre 2024, soutenu par une accélération de la consommation des ménages et un rebond des investissements des entreprises, a fait savoir ce mardi 30 avril l’Insee, dont les estimations ont été reprises par des médias locaux.

À la suite de la publication de l’Insee, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire a réagi en ces termes : ‘’A tous ceux qui veulent faire croire que notre économie est à l’arrêt : les faits sont têtus. La croissance française progresse. C’est un nouveau signe qui traduit la solidité de notre économie. La stratégie du gouvernement est payante’’, rapporte le quotidien Libération.

L’Institut national de la statistique avait précédemment annoncé une prévision, inférieure, d’une croissance nulle entre janvier et mars, après une croissance de 0,1 % du PIB au dernier trimestre de 2023. De son côté, la Banque de France tablait bien sur une progression de 0,2 %, indique la même source.

Début 2024, l’activité économique de la France a été soutenue par une accélération de la consommation des ménages, qui a augmenté de 0,4 % après 0,2 % au trimestre précédent, au moment où l’inflation poursuit son repli. L’indice des prix à la consommation a quant à lui progressé de 2,3 % en mars sur un an, mais moins qu’en février (3 %), grâce notamment à un ralentissement des prix de l’alimentation, de l’énergie et des produits manufacturés.

Le PIB a également été soutenu sur la même période par une augmentation des investissements (+0,3 % après -0,9 %). Toutefois, si les investissements des entreprises ont continué de progresser (+0,5 % après +0,8 %), ceux des ménages demeurent négatifs (-1,5 % après -2,1 %). La contribution du commerce extérieur, est quant à elle, nulle.

En février, l'exécutif avait déjà revu à 1 % sa perspective de croissance pour 2023 contre 1,4 % initialement prévu. Par la suite, Bercy avait annoncé dix milliards d'euros d'économie sur le budget de l'État. Le 16 avril le Fonds monétaire international (FMI), avait dégradé sa prévision de croissance de la France en 2024 à 0,7 %.

En mars 2024, l'Insee avait révélé que le déficit public de la France s'élevait à 5,5 % du PIB pour l'année passée, bien plus que les 4,9 % envisagés par le gouvernement.

En parallèle, l'inflation a poursuivi sa baisse, à 2,2 % sur un an en avril après 2,3 % le mois précédent. Elle était de 5,9 % sur un an en avril 2023. Les prix de l'alimentation ont augmenté de seulement 1,2 % en un an, alors que les prix de l'énergie et de la consommation ont au contraire augmenté, respectivement de 3,8 % et 0,5 % en un an (contre 3,4 % et 0,2 % en mars), détaille l’Insee.