France : Le Pen et Mélenchon désapprouvent l'envoi de troupes en Ukraine
- Annoncé par le président Macron, lundi, à l'issue d'une conférence internationale de soutien à l'Ukraine
France
AA / Tunis / Salim Boussaïd
Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, deux figures de l'opposition française, ont exprimé leur rejet d'un éventuel envoi de troupes occidentales en Ukraine, annoncé par le président Macron, la veille, à l'occasion d'une conférence internationale de soutien à l'Ukraine.
"Je ne sais pas si chacun se rend compte de la gravité d’une telle déclaration. Emmanuel Macron joue au chef de guerre mais c’est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance. C’est la paix ou la guerre dans notre pays dont il s’agit", a écrit la cheffe du Rassemblement national sur son compte "X".
Dans le même contexte, le président de La France insoumise (LFI) a considéré que "L'envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants".
"La guerre contre la Russie serait une folie. Cette escalade verbale belliqueuse d'une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable", a-t-il expliqué sur son compte "X".
"Le Parlement doit être saisi et dire non. Pas de guerre ! Il est plus que temps de négocier la paix en Ukraine avec des clauses de sécurité mutuelle !", a-t-il poursuivi.
Ces déclarations des opposants français interviennent en réaction à l'éventualité d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine, annoncée par le président Emmanuel Macron à l'issue d'une conférence internationale sur l'Ukraine, tenue mardi à Paris, avec la participation d'une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement, notamment européens.
"Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre", avait déclaré le président français, notant que tout était "possible pour atteindre cet objectif".
Selon Macron, l’envoi de troupes occidentales à l’avenir ne peut "être exclu". "Je n'ai absolument pas dit que la France n'est pas favorable" à l'envoi de troupes au sol ukrainien, a-t-il indiqué, précisant toutefois qu'"il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol".
Macron a également dénoncé une attitude "plus agressive" de la Russie, "non seulement en Ukraine, mais aussi contre nous tous", affirmant que c'était aux Européens de "définir leur propre sécurité collective".
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a déclenché une offensive en Ukraine, lui reprochant ses intentions de rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan). L'Ukraine avait qualifié le refus russe de cette adhésion "d'ingérence dans sa souveraineté".
