AA / Paris / Selma Bahous

Le nouveau secrétaire général d'Alliance Police Nationale, Fabien Vanhemelryck, a fait réintégrer deux policiers radiés et condamnés par la justice pour violences sur un adolescent menotté.

C'est ce qu'a révélé, jeudi, l’émission « Complément d’enquête » diffusée sur France 2.

Les faits ont été filmés par la caméra piéton d’un des policiers qui était présent et qui avait tenté avec d’autres collègues de s’interposer pour venir en aide au mineur qui appelait au secours et qui a été victime d’une « violence inouïe » explique le policier sous couvert d'anonymat.

Pendant treize longues minutes, les deux policiers se sont acharnés sur l’adolescent qui a finalement regagné sa cellule avec un tympan perforé et deux semaines d’ITT (Incapacité temporaire de travail).

En juillet 2021, Lionel D. et Jean-Christophe V. ont écopé, en appel, de 15 mois de prison avec sursis, d'une amende, et d'une peine d'inéligibilité qui a entraîné leur radiation de la police.

Alors que les policiers avaient été jugés, radiés et démis de leurs fonctions civiques, l’affaire semblait close, pourtant, quelques mois plus tard Fabien Vanhemelryck, a estimé qu’ils avaient droit à une « seconde chance ».

Alors que des délégués syndicaux tentent d’obtenir leur réintégration, leur hiérarchie s’y oppose fermement, craignant « une mise en cause de la réputation de la police nationale en cas de réintégration ».

Finalement, malgré ses réticences initiales, l'administration change d'avis et l’administration générale finit par céder et les policiers en arrêt depuis sept mois retrouvent leurs postes à Pau dans le même commissariat où les faits se sont déroulés.

Fabien Vanhemelryck a, en effet, tout fait pour réintégrer les deux agents de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et s’est félicité de leur réintégration.

Dans une intervention accordée à BFMTV, Fabien Vanhemelryck affirme qu’il a refusé d’inviter à un débat sur les violences policières le parti de Jean-Luc Mélenchon parce qu'il "prône la haine anti-flic", ne laissant ainsi pas la place à un débat contradictoire.

Le directeur d’Alliance s’est également exprimé dans un article du Figaro Vox où il affirme « en l’occurrence, si une personne se permet de défier les lois, elle se doit de l’assumer et d’en subir les conséquences. Ne faisons pas croire que la police est raciste. Notre police, celle que j’aime, n’est pas raciste.»