AA / Paris / Ümit Dönmez

Le parquet de Marseille a levé les gardes à vue du maire de Nice Christian Estrosi, de son épouse Laura Tenoudji-Estrosi, et de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte.

Par voie de communiqué cité par "Nice-Matin", mardi, le procureur de la République de Marseille a indiqué que leurs auditions ont pris fin lundi 30 juin dans l’après-midi, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte le 4 août 2024 pour prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, recel, faux et usage de faux. Au total, dix personnes ont été entendues dans les locaux de la gendarmerie à Marseille, Fréjus et Nice.

Les investigations portent sur les aides publiques accordées à des projets audiovisuels, notamment à "France TV Studio" et à "La Tribune Nouvelle", sur fond d’événements tels que le "Nice Climate Summit" ou l’"Eurovision Junior". L’affaire s’est ensuite élargie à d'autres manifestations, comme les éditions 2018 et 2019 de la Fête de la musique à Nice, ou encore des forums économiques organisés entre 2020 et 2022.

Ces signalements, transmis par le parquet de Nice en 2023, ont été consolidés en un seul dossier piloté par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille, en raison de leur ampleur et de la multiplicité des acteurs impliqués.

À ce stade, aucune mise en examen n’a été prononcée. Le procureur précise que « la procédure sera transmise aux avocats des mis en cause », qui auront deux mois pour formuler leurs observations. À l’issue de ce délai, le parquet décidera de la suite à donner à l’affaire.

Pour rappel, Christian Estrosi, Laura Tenoudji-Estrosi et Delphine Ernotte avaient été placés en garde à vue ce lundi, selon une information révélée par la presse française.