AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

La poursuite du blocage des raffineries du groupe TotalEnergies, est jugée « inacceptable » par le ministre français des Comptes publics, Gabriel Attal qui s’exprimait simultanément dimanche matin, sur CNews, Europe1 et Les Échos.

Il déplore une « poursuite de blocages alors même que des accords majoritaires ont été trouvés pour revaloriser les salaires dans les entreprises ».

« Evidemment qu'il y a un droit de grève, mais à un moment le pays doit aussi pouvoir fonctionner. Ce qui est certain c'est que vous avez quelques syndicalistes qui, parfois, donnent l'impression de s'assoir sur les intérêts de millions de Français », a-t-il poursuivi face à ses intervieweurs.

Se disant « respectueux du droit de grève », Gabriel Attal estime que les négociations salariales « ont même été avancées pour qu'elles puissent se tenir plus vite, malgré l'accord majoritaire qui a été trouvé » et qualifie « d’incompréhensible » la poursuite des blocages par la CGT (Confédération générale du travail).

« On a mis une pression très forte sur les entreprises et sur les syndicats pour qu'ils se mettent autour de la table. Elisabeth Borne a passé sa semaine au téléphone ou en réunion avec les dirigeants des entreprises et les syndicats. Nous avons pris les mesures nécessaires pour améliorer la situation en faisant circuler plus de camions en important du carburant de Belgique », a-t-il fait valoir pour illustrer la mobilisation de l’Exécutif dans ce dossier épineux.

Pour rappel, ce dimanche, le blocage n’est plus d’actualité dans les deux raffineries françaises du groupe Esso-ExxonMobil, mais malgré un accord avec deux syndicats, la CGT continue de bloquer les cinq raffineries du géant français TotalEnergies.

Selon le ministère de la Transition énergétique, environ 28% des stations-service sont en difficulté sur l’ensemble du pays.