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France : Le gouvernement va présenter un plan permettant 60 milliards d'euros d'économies en 2025

- Ce plan permettra 40 milliards d'économies couplés à 20 milliards d'augmentation de recettes

Feiza Ben Mohamed  | 02.10.2024 - Mıse À Jour : 02.10.2024
France : Le gouvernement va présenter un plan permettant 60 milliards d'euros d'économies en 2025

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le gouvernement français va présenter, le 10 octobre prochain en conseil des ministres, un plan permettant 60 milliards d'euros d'économies, selon une information rapportée mercredi par la presse nationale.

L'Exécutif estime que ces mesures, si elles sont adoptées, ramèneront le déficit public, qui devrait s'établir à 6,1% en 2024, à 5,2% en 2025.

Si le Premier ministre Michel Barnier a annoncé mardi au cours de son discours de politique générale, qu'il souhaitait mettre en œuvre une « contribution exceptionnelle » pour les grandes sociétés qui font les plus grands profits ainsi qu'aux Français les plus fortunés, Bercy table également sur un report de l'augmentation des retraites initialement prévue pour janvier 2025.

Cette hausse, qui doit permettre aux retraités de voir leurs pensions être indexées sur l'inflation, pourrait être décalée à juillet 2025.

Dans le projet de loi de finances pour 2025 tel qu'il a été transmis par le gouvernement au HCFP (Haut Conseil des Finances Publiques), Matignon et Bercy tablent, par ailleurs, sur une croissance qui devrait s'établir à 1,1% en 2024 et rester stable au même taux en 2025.

Pour rappel, l’Union européenne (UE) a ouvert, fin juillet, une procédure pour déficit excessif contre la France et six autres pays membres.

Dans le détail, la France, l’Italie, la Belgique, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Roumanie et Malte sont concernés pour avoir dépassé la limite de déficit public fixée à 3% du PIB, et/ou la limite de la dette à 60%.

Les dettes respectives des États dans le viseur de Bruxelles s’établissent bien au-dessus des seuils fixés, avec l’Italie à 7,4%, la Hongrie à 6,7%, la Roumanie à 6,6%, la France à 5,5%, la Pologne à 5,1%, la Slovaquie à 4,9%, Malte à 4,9% et la Belgique à 4,4%.

Bercy avait de son côté annoncé dès le mois de mars, une baisse de la prévision de croissance de 1,4 à 1%, et un plan d’économies d'au moins « 10 milliards d’euros » auquel « tous les ministères contribueront » mais doit s’astreindre à de nouvelles réductions de dépenses alors que la Cour des comptes estime qu’il faut prévoir « de l’ordre de 50 milliards d’économies entre 2025 et 2027 » pour espérer atteindre l'objectif de réduction du déficit public à 3% fixé pour la fin du mandat d’Emmanuel Macron à l’Elysée.

Mardi, au cours de son discours de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier a fait état de « la volonté de son gouvernement » de « ramener le déficit » de la France « à 5% en 2025 » et de « revenir sous le plafond de 3% en 2029 ».

« J’entends parler d’une 'épée de Damoclès' qui pèserait au-dessus de mon gouvernement. (...) La véritable épée de Damoclès, c’est notre dette financière colossale - 3228 milliards d’euros - qui, si l’on n’y prend garde, placera notre pays au bord du précipice », a-t-il déclaré à ce propos.

Pour tenter de résorber la dette, il souhaite mettre en place « un partage de l’effort » qui « conduira à demander une participation au redressement collectif aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants » ainsi qu’une « contribution exceptionnelle aux Français les plus fortunés afin d’éviter les stratégies de défiscalisation des plus gros contribuables ».

Il promet néanmoins qu’en 2025, « les deux tiers de l’effort de redressement viendront de la réduction des dépenses » de l’Etat.



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