AA/France/Fawzia Azzouz

Le Premier ministre français, Edouard Philippe, a affirmé, mardi, que "la loi sera sans ambiguïté" concernant la réforme de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et écarté tout projet de privatisation de cette entreprise.

Le chef du gouvernement s’exprimait dans un entretien accordé au journal d’information français Le Monde, un an après son entrée en fonction à Matignon.

"La loi sera sans ambiguïté", a-t-il indiqué, souhaitant couper court aux récentes rumeurs relayées par les syndicats et qui prêtent au gouvernement l’intention de privatiser le service public ferroviaire.

Edouard Philippe a également déclaré avoir "exprimé aux organisations syndicales (sa) fermeté sur certains sujets", citant, entre autres " l'ouverture à la concurrence, la transformation de l'entreprise et la fin du recrutement au statut".

"Nous ne reviendrons pas dessus", a-t-il affirmé, notant, toutefois, qu'il est toujours possible de "discuter pour améliorer le texte avant son examen au Sénat".

Depuis plusieurs mois, le gouvernement français fait face à un fort mouvement de protestation à l’appel des syndicats ferroviaires qui rejettent en bloc la nouvelle réforme de la SNCF qui contient notamment la suppression du statut privilégié des cheminots et l’ouverture à la concurrence du secteur des chemins de fer français.

Le Premier ministre français avait déjà fait savoir, début mai, que "le gouvernement (...) ne reviendra pas"sur les points majeurs contenus dans la réforme de la SNCF malgré les contestations.

Face à l’absence de compromis entre les syndicats et le gouvernement, les grèves continuent de paralyser le trafic ferroviaire. A titre indicatif, la direction de la SNCF faisait etat lundi d’un taux de conducteurs grévistes 74,4%.